mardi 2 novembre 2010

A qui le tour ?

Après Stéphane GUILLON, après Didier PORTE - pour l'ancienne formule - après Raphaël MEZRAHI dans la nouvelle, c'est au tour de Gérald DAHAN d'être viré de France-Inter !


L'humour dit politique de Gerra, Dahan, et quelques autres ne me faisait pas souvent exploser de rire; je les trouve souvent trop faciles, égratigneurs de surface. Je leur préfère dans le genre ALEVEQUE ou PORTE dont on sent que le propos n'est qu'échantillon d'une pensée d'autant plus difficile à acheter qu'elle n'est pas à vendre ! Le premier des talents n'est-il pas d'être soi ?


Ceci dit l'exclusion, la pratique et la méthode, restent INSUPPORTABLES. 


La relation que fait "rue 89" est intéressante.


"Ecoutez la différence !", tel était le slogan de France Inter... Baillonner la différence serait plus au goût du jour, à moins qu'on ne resuscite l'image de marque de Pathé-Marconi vieille de plus d'un siècle : "la voix de son maître".


L'humour et la politique ne font plus bon ménage sur France Inter, radio du service public, que le pouvoir veut à sa botte. Et rien de tel pour les basses besogne que d'enrôler quelqu'un dont le passé produirait une image plutôt en contradiction avec ses intentions. Philippe Val à la direction de France inter ça ne peut que renvoyer à l'impertinence de Charlie Hebdo... Mais au bout du compte, ce n'est jamais que Kouchner ou Besson au gouvernement : une "prise" de Sarkozy.
Y a-t-il pire frileux que celui qui choisit toujours le giron du pouvoir en place ?


Et pourtant, si l'art de l'humour est difficile, Gérald Dahan avait été choisi comme le "fou du roi" acceptable, celui dont on sait qu'il assure, même avec un soupçon de dérision, la permanence du pouvoir à l'antenne; et c'est un peu l'anesthésiste de service qui va provoquer le sourire béat et entendu au moment où le bourreau remue le couteau dans la plaie. En un mot, l'humour de la "tranche matinale de France Inter" n'a pas, si tant est qu'elle l'eut un jour, vocation à éveiller les esprits à l'injustice et à la cruauté du monde, mais bien à calmer les ardeurs revendicatives dans la logique du :
"ça fait mal; mais mieux vaut en rire puisque c'est comme ça !"



Gérald Dahan
envoyé par franceinter. - Regardez plus de vidéos comiques.


Et dans ce cas là, plutôt que de confesser qu'il avait fait une erreur de casting, le patron peut même trouver un motif très 'professionnel" pour accomplir son forfait. La période d'essai n'a pas été concluante ! Fermez le ban.

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