Sans surprise... si ce n'est le déplacement des tics vers les extrémités, les épaules ayant cédé une part de leur mobilité ératique aux bras et aux mains.
Mais le président ne parle pas avec les mains, il gesticule. Pour parler avec les mains, encore faut-il savoir parler ! et pour quelqu'un qui aurait dû par le passé toucher au métier d'avocat, la prestation est particulièrement piteuse.
De Villepin échappant au croc de boucher, parlait du problème de la France en parlant du président... Bien pire qu'un problème, c'est une bien mauvaise solution.
Il faut remonter loin dans l'histoire - et sur quelque bord que ce soit - pour trouver plus piètre personnage à la tête de l'état.
Auto congratulation et posture un tantinet moins superbe que jadis, mais le doute n'a pas sa place. Si la rumeur de la rue a franchi les grilles de l'Elysée pour atteindre son hôte, c'est pour lui faire rendre un hommage appuyé aux organisations syndicales qui ont conduit une action « responsable » contre la réforme des retraites. Il est vrai que l'intersyndicale a bien mérité ce compliment après avoir canalisé le mécontentement et les manifestants qui le portent dans la rue au lendemain de chaque échéance institutionnelle jusqu'après la promulgation... avec l'efficacité qu'on connait aujourd'hui !
Pour demain le dossier dépendance va faire s'apitoyer dans les chaumières pour trouver juste une réorientation supplémentaire de la solidarité intergénérationnelle vers le système assuranciel ! surtout ne touchez pas au grisbi.
Thiers, Poincarré et Pétain réunis, la droite la plus rétrograde se pavane au pouvoir, condamnée à bafouiller dès que le journaliste retrouve ses gammes de professionnel et pose la question juste, celle qui exige sa réponse et ne se satisfait pas d'une réponse prévue à la question que l'interviewé veut bien se poser.
Exit le bouclier fiscal et l'ISF réunis ! Tremblez, ténors de la fortune, au bout du compte il vous en restera un peu plus, juste un peu, juste de quoi exercer votre devoir de générosité dans le cadre du financement de la campagne présidentielle de 2012. Accessoirement vous n'oublierez pas de dire merci.
De la misère qui gangrène notre société rurale comme urbaine, de la pauvreté qui met par terre l'espoir des enfants et la dignité des vieux, du travail qui s'effiloche, des libertés qui explosent sous la chaussure noire du grand blond, de la souffrance d'un pays qui attend dans le couloir des urgences, RIEN.
A l'international, le culot est majuscule ! Il faut aider l'Afrique -qu'il disait à peine entrée dans l'histoire il y a peu...-, mais comment croire à la sincérité d'un propos quand toute sa politique encourage le pillage inique des richesses de ce continent au profit des grands intérêts capitalistes sur le marché des matières premières. Sarkozy est-il prêt à renoncer ou à payer au juste prix l'uranium ou le pétrole qui nous valent encore quelques otages ?
« Ma détermination n'a rien changé ! » : aveu tardif d'un échec sur la plupart de ses engagements de campagne ou maladresse dans l'usage d'un français approximatif qui aurait voulu signifier que sa détermination n'avait EN RIEN changé, à vous de choisir.
Le dépouillement des propos présidentiels ne manquera pas d'intérêt d'ici à 2012 pour trouver quelques chose dans rien, ou rien dans pas grand chose, si ce n'est l'aggravation constante des conditions de vie du plus grand nombre,
À suivre.
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