vendredi 12 novembre 2010

Le grand plongeon

Les petits profits ont déjà fait les grandes fortunes ; mais ça ne suffit pas, l'appétit venant en mangeant, les requins de la finance sont encore à l'affut.
En cause le financement de la santé animale, la solution serait par ici !


Vous aviez certainement déjà constaté -pour ceux qui vivent à la campagne près d'un élevage - que dans l'heure qui suit l'appel de l'éleveur inquiet pour la santé de sa bête, le vétérinaire arrive la soigner, examen, ordonnance et pharmacie délivrés sur le champ !


Vous avez pu constater qu'il était nécessaire à l'humain de prévoir bien à l'avance sa prochaine maladie s'il veut être soigné à temps sur rendez-vous en suivant son "parcours de soin" du généraliste au spécialiste, dans un mois et demi pour la coloscopie, deux mois et demi pour un scanner... 
Mais l'humain se console, lui, de la chance qu'il a d'avoir eu des ancêtres pas si lointains qui avaient inventé la sécurité sociale avec son assurance maladie ! C'est de plus en plus difficile de se faire soigner, on peut gémir longtemps sur un brancard dans le couloir des urgences, mais au moins, c'est de plus en plus mal remboursé !



Sans compter qu'aujourd'hui, en même temps qu'on nous bat les oreilles avec le trou de la sécu qu'on n'arrête pas d'essayer de boucher à grand renfort de déremboursements et d'économies de tous ordres sur le dos des patients trop patients, on mets les professions de santé LIBERALES à l'abri d'édifices PUBLICS baptisés "maison de santé" ! Resterait-il donc de l'argent public pour la santé ?  Non, simplement en prenant en charge sur l'argent public des recettes fiscales les dépenses d'investissement des locaux d'exercice de la médecine libérale, on fait payer encore plus cher leur santé aux citoyens.


Sans nostalgie aucune, il y a un demi siècle, c'est dans une "maison de santé" de l'époque qui s'appelait "dispensaire" qu'exerçaient des personnels de santé fonctionnaires pour faire progresser la santé publique et en particulier éradiquer la tuberculose. A la même époque les communes offraient des logements de fonction aux enseignants... Mais il est aujourd'hui plus glorieux pour des élus de la République de partager les petits fours d'une inauguration de "maison de santé" avec les professionnels libéraux qu'on y loge que de sauver les services publics dépecés par Sarkozy.


L'humain après tout !


Sarkozy a programmé la fin du système des retraites par répartition... Dès qu'il aura un moment libre c'est à la sécu qu'il va s'attaquer un peu plus sous prétexte de la sauver... à moins que ce ne soit l'école publique à faire disparaître des communes pour les regrouper près des collèges sous les auspices des communautés de communes...
Si le frère de Nicolas est à la tête d'un grand groupe d'assurances privées qui n'a qu'à tendre les bras pour recevoir le cadeau juteux que lui fait le président du haut de ses talonnettes, c'est qu'il y a des fortunes à faire sur le dos des retraités et de la santé des populations, mais aussi de l'éducation !


Une publicité récente donne quelques pistes pour les prochaines réformes...
les poissons rouges ne sont pas encore couverts mais ne leur dites pas, s'ils sortaient manifester, ça leur serait fatal !


Une société d'assurance qui vous propose déjà une complémentaire santé, une assurance auto, habitation, etc... se propose aujourd'hui de vous offrir la sécu pour vos animaux. Toutou ou molosse, minou angora ou chat de gouttière adopté, cochon d'inde, lapin nain ou souris blanches vont désormais pouvoir bénéficier d'une assurance maladie, et votre budget sera enfin soulagé des frais vétérinaires ! ... pourvu que vous vous acquittiez des cotisations afférentes au contrat que vous allez passer avec la société d'assurance.


C'est pas beau, ça ? au moment où des millions de nos concitoyens, jeunes étudiants,  retraités en misères ou pauvres travailleurs renoncent à une visite chez le dentiste, ne changent pas leurs lunettes ou disent tout bas au pharmacien qu'ils ne prennent pas les médicaments de leur ordonnance qui ne sont plus remboursés... 


Mais attention, le capital est prévoyant, le tarif de votre sécurité sociale animale dépendra directement de l'âge, de l'état de santé, des conditions de vie et de la race de votre bestiole de compagnie !


Après, comment ne pas accepter qu'il en soit de même pour vous, vos petits ou vos vieux ? Et s'il faut encore perfectionner le système, pourquoi pas financer la petite clinique vétérinaire qui va bien au chien chien de sa mémère sur des deniers publics ?


Pour ce qui est de la santé de la mémère au chien chien, on a toujours le temps de voir !


Passées les bornes, y a plus de limite !

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