(Air de l’Internationale)
"Travaillons moins, c’est gagner plus !"
Ce simple vers renvoie le discours sarkoziste dans le camp d'une droite qui bégaie depuis toujours les mêmes discours rétrogrades.
Le 1er janvier 1906, J. F. Antourville, dédiait cette chanson à la Commission Confédérale des Huit Heures et à ses bons amis les Poètes-Chansonniers Révolutionnaires.
1er couplet
Du Congrès de Bourges rayonne
Une revendication
Qui veut que tout chacun ordonne
Du labeur la limitation
Après huit heures Prolétaire
Laisse là bien ton attirail
Tu dois te rendre solidaire
De ceux qui n’ont pas de travail
(au refrain)
2ème couplet
L’Hygiène, tout d’abord, réclame
Pour l’ouvrier ce meilleur sort
Au nom du droit que l’on proclame
Pour mieux vivre faisons effort !
Assez de bonté débonnaire
Soyons des êtres résolus
Pour augmenter notre salaire
Travaillons moins, c’est gagner plus !
(au refrain)
3ème couplet
Il faut que l’ouvrier soit libre
De réfléchir quelques instants.
Au lieu du poison qui l’enivre,
Donnons lui des loisirs constants :
Pour qu’il puisse aimer sa famille,
Défendre librement ses droits,
Et que la bande qui fourmille
Sur lui ne fasse plus de lois.
(au refrain)
4ème couplet
La Politique mercenaire
Veut étrangler les Syndicats :
Nous ne la laisserons pas faire,
Et nous défendrons notre cas.
C’est pour marcher à la victoire
Qu’en Syndicats nous nous groupons :
Et pour atteindre au jour de gloire,
Tous leurs moyens nous seront bons.
(au refrain)
5ème couplet
Pour remplacer le Dieu l’Idole
On a su vite imaginer
Une loque qui caracole
Et qu’il nous fait assassiner !
Si nous devons prendre garde
A l’abattoir comme un troupeau
On conduira notre avant-garde
Sous les plis du mortel drapeau.
(au refrain)
6ème couplet
C’est pourquoi le Syndicalisme
Veut désormais diminuer,
En dépit de tout ostracisme,
Le temps trop long de travailler.
C’est pour hâter sa délivrance,
Qu’il veut enfin qu’à Mai prochain
Tout le Prolétariat de France,
Sonne lui-même le tocsin.
(au refrain)
REFRAIN
Nous voulons la Normale
Ne plus être un bétail
Au nom de la Morale,
Huit heures de travail !
J. F. Antourville
1er janvier 1906
Chanson dédiée à la Commission Confédérale des Huit Heures et à mes bons amis les Poètes-Chansonniers Révolutionnaires.
Ouvrier confiseur syndiqué
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