dimanche 2 octobre 2011

En passant par la Lorraine..


Le temps des vacances est déjà loin : deux semaines de vadrouille pour découvrir et redécouvrir une part du nord-est autour de la montagne vosgienne. Ces quelques pages en rendent compte brièvement en retenant quelques unes des images qui restent de ce périple contrasté.

Le fond des vallées vosgiennes s'étire comme une longue litanie des crimes économiques de la désindustrialisation. Que de savoir-faire bradé, envolé, perdu. Le clinquant de la fortune vigneronne à l'est comme à l'ouest ne saurait compenser.
Fromage ou cristal taillé, grands bois et métal, paysannerie et artisanat... La richesse humaine est là, toujours là, après des années compliquées d'une histoire chahutée au fil du dernier siècle.
Les cicatrices de l'histoire sont toujours là, du mémorial du Linge à celui de Schirmeck, en passant par le cimetière américain d'Epinal ou dans le silence pesant des vestiges du camp de concentration du Struthof.
Une belle terre, belle et accueillante, industrieuse et fière malgré tout.
Comment comprendre alors ses orientations politiques parfois si sensibles à l'extrême droite ou au libéralisme qui met à mal la terre et son peuple ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Emouvant, ton voyage dans l'est. La lorraine, ça me parle. C'est là que j'ai fait mes études. Vers 1975, à Nancy Vincent, mon voisin de palier et ami, OS de son état, s'est trouvé au chômage après une compression de personnel de la fromagerie industrielle où il travaillait. Cette année-là, il a trouvé un boulot temporaire: faire partie des ouvriers extérieurs qui démonteraient des parties de l'aciérie de Neuves-Maisons. Pour la première fois, j'ai vu pleurer ce dur à cuir...Je me souviens aussi, avec émotion, de Radio Coeur d'Acier, du théâtre d'Hagondange, de tous mes copains de la vallée des hauts-fourneaux qui retournaient le dimanche dans les corons où vivaient encore leurs parents.
Tout cela appartient désormais à l'histoire...et à la mémoire ouvrière.

Brigitte

Daniel LEVIEUX a dit…

Ton propos enrichit fort justement mon observation.
Mais la mémoire ouvrière, la mémoire des luttes, des victoires comme des sacrifices ouvriers n'est guère vendeuse à la terrasse du Fouquet's... pas plus que rue de Solférino d'ailleurs !