Au lendemain de l'échauffement d'hier les pronostics dans la primaire socialiste sont compliqués dans la vraie course à la candidature. Arnaud Montebourg l'a réitéré ce soir en évoquant le prix de son ralliement à l'un ou l'autre des impétrants comme il dit.
Bonnet blanc et blanc bonnet, il dit bien qu'il ne le dit pas, mais que pour lui le doute n'existe pas, il ne s'agit pas de différence politique entre Martine AUBRY et François HOLLANDE, mais seulement de tempérament et de posture.
Alors, à quoi ça sert la primaire socialiste qui devait conduire à opposer la paire Hollande-Aubry au second tour ?
A quoi ça sert, sinon à neutraliser l'aile gauche du parti socialiste qui a pu offrir à Montebourg un score inespéré avec plus d'un électeur sur six ?
A quoi ça sert, sinon à humilier de la plus belle façon le Parti Radical de Gauche avec un score à sept dixième ? (je me souviens de la photo des trois leaders du programme commun, Georges Marchais, Robert Fabre et François Mitterrand ; les deux premiers bien plus grands que le troisième avaient eu la délicatesse de poser à même hauteur de tête ! Le plus petit, quant à lui, avait déjà médité sa trahison en promettant devant l'Internationale socialiste à Vienne, de réduire l'influence du Parti communiste à moins de 5%).
La primaire socialiste...
A quoi ça sert, sinon à mettre une fessée magistrale à la turbulente encombrante royalitude du Poitou ?
A quoi ça sert, sinon à instruire la gloire de la gauche unique rétrécie aux divisions des tendances du Parti socialiste ?
Nombreux sont celles et ceux qui pensent à juste titre que la sortie des crises économiques, politiques, sociales et morales que le pays traverse ne peut se concevoir qu'à gauche. Et ils ont justement raison !
Malheureusement les primaires socialistes sont en train d'enterrer l'hypothèse de la solution, d'hypothéquer les victoires de 2012 et les luttes qui doivent les précéder, en sacrifiant le changement sur l'autel de "capitalisme coopératif" et de la "6ème république" que François ou Martine vont devoir avaler en dernière couleuvre pour mériter la victoire sur leur ombre.
En oubliant qu'il existe des consciences politiques à sa gauche, Arnaud Montebourg a perdu une occasion de raccrocher son parti à gauche ; et c'est d'autant plus dommageable pour lui qu'il s'en marginalise aussi en laissant libre court à la course au centre du couple Valls-Hollande.
Une seule certitude, il n'y aura que deux candidats socialistes au premier tour des présidentielles du printemps 2012 : Jean-Luc MELENCHON et ...
... pour ce qui est du second, il nous faut attendre la semaine prochaine pour le connaître !.
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