Que ce soit Papandréou en Grèce, Zapatero en Espagne, et maintenant Hollande en France, les socialistes au pouvoir ou prétendant le conquérir montrent merveilleusement bien leur triste penchant à droite. Quand ils sont au pouvoir, sous couvert de "réalisme" ou de "pragmatisme", ils obtempèrent sans broncher aux exigences des capitalistes qui leur ont fait intégrer le dogme de l'économie de marché. Ce n'est pas par hasard que Jospin a plié l'échine à Lisbonne, qu'ils votaient OUI au référendum, qu'ils aidaient la droite en faisant passer la forfaiture au Congrès... Les politiques d'austérité imposées à la Grèce par la commission européenne, le FMI et la Banque Centrale Européenne et par le couple des moutons qui jappent -Sarkozy Merkel - sont imposées à un peuple épuisé à coup de réductions de salaires et de retraites... et d'achats de chars d'assaut aux Etats-Unis !
Le prétendant au trône en France a-t-il d'autres perspectives quand il fait l'éloge du centre, qu'il lorgne avec gourmandise dans l'espoir de réussir là où Jospin et Royal avaient échoué : pomper des voix du centre et à droite, Bayrou, Borloo...
Il va bien falloir un jour dénoncer cette supercherie tellement ancienne qu'elle semble bien ancrée dans la génétique socialiste : s'afficher à gauche pour gouverner à droite.
Cette pollution permanente de la gauche a tellement contaminé le paysage politique français que l'indignation ne gagne pas, stérilisée par l'illusion de la délégation de pouvoir si bien entretenue par une gauche molle qui n'a plus grand chose de gauche, sinon le mou.
L'ensemble de la gauche en souffre ; il est bien évident que beaucoup d'électeurs socialistes sont floués par de tels comportements ; et les partisans de Montebourg plus encore que ceux de Valls...
Mais le masochisme et la résignation l'emportant, les vieux démons réformistes prennent le dessus.
Hollande veut ré enchanter le rêve français. Ce n'est pas de rêve dont les français ont besoin, encore moins de rêveurs au pouvoir, et bien encore moins des cauchemars d'une pseudo gauche chaussant les escarpins de la droite pour botter le cul du peuple à coup de sacrifices consentis au seul bénéfice du capital : souvenir de Rocard, Delors, Lamy, DSK, Lang (et sans parler de Besson, Bockel ou Kouchner).
Si les socialistes avaient le coeur à gauche, ils seraient aujourd'hui dans le Front de Gauche, ce serait aussi la seule et unique preuve de l'utilité de cet agencement politique de circonstance.
Voter à gauche à coup sûr en France aujourd'hui, ce serait voter communiste...
... Encore faudrait-il que des communistes soient candidats !
Contrairement à ce qu'en avait pensé Mitterrand à Vienne devant l'Internationale socialiste, et qu'en pense Hollande ou Aubry, ce n'est pas de trop, mais de trop peu de globules ROUGES que la gauche s'anémie.
Les roses seront d'autant plus blanches qu'elles pousseront sur le terreau de la décomposition du Parti Communiste.
Et qu'on ne nous serve pas le plat réchauffé de la menace de l'extrème droite. Cette menace existe ; et elle existera d'autant plus qu'une gauche à gauche, et plus particulièrement un parti communiste ne sera pas là, présent avec ses analyses et ses propositions pour instruire un peuple enfumé par l'ambition de celles et ceux que seul le pouvoir intéresse.
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