Il faudra bien que ça finisse comme ça !
La symbolique est bien indispensable à la construction des entités, personnes ou organisations. C'est d'autant plus important quand l'ouverture et le rassemblement sont de mise; l'enseigne, le titre ou le nom, l'image emblématique est un signal aussi utile en interne (la formation de l'appartenance) qu'en externe (reconnaissance et accroche). Et dans la situation d'aujourd'hui où le chef de l'Etat entretient la confusion en règle de fonctionnement sous couvert de pragmatisme, on enviendrait presque à croire que tout est dans tout, que les frandes différences se sont évanuies. Les minauderies maladroites (mais bien à droite malgré tout) du PS et du Modem y contribuent fortement. L'afadissement des lignes idéologiques face à l'omnipotence du capital y pousse aussi dans la recherche d'un consensus rognant les spécificités de chacun. Le ragout antilibéral a-t-il encore un goût de gauche ? Tous ensemble, oui bien sûr; mais riches de nos différences. C'est en frottant les idées les unes aux autres qu'on les fait grandir. La confrontation d'idées est bien plus fertile que l'abandon à la mollesse consensuelle.
On dit parfois que Sarkosy a fait de belles prises de guerre à la "gauche" en "débauchant" Kouchner, Besson, Miterrand ou bien d'autres... En soutenant ainsi l'idée qu'ils ont changé de camp, on s'interdit de penser qu'ils sont mieux à leur place aujourd'hui qu'hier; et si c'était le contraire... Le "débauché" ne l'est bien que parce qu'il est débauchable.
Alors mille fois oui, affichons la couleur ! La faiblesse idéologique autorise les dérives "alimentaires" et prétendument utilitaristes (cf. approche du processus électoral). Pour être fier de ce que l'on est, encore faut-il être; et être fier d'être communiste aujourd'hui ne passe pas par le rabachage d'une honte d'hier, d'une autoflagellation permanente ou de l'action dans la déploration sous la contrainte adverse. C'est aujourd'hui que les peuples ont besoin du communisme, c'est aujourd'hui que nous avons la responsabilité de faire en sorte que les classes populaires s'approprient les outils intellectuels et politiques de leur émancipation que le communisme porte. Des peuples d'Amérique du Sud nous montrent à la fois que c'est parfois possible, difficile toujours, jamais gagné définitivement non plus.
dessin de CHARB (dessinateur de presse) publié dans l'Humanité Dimanche du 28 janvier en pages 28 & 29.
C'est quand la "coco peuple pride" ?
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