lundi 18 janvier 2010

Le SMIC du banquier

Il semblerait que pour les banques gavées de fonds publics investis pour les sauver de leur grande détresse il y a peu, le sens de la mesure ne soit pas la première qualité.
En proposant de taxer une part des "bonus" versés aux traders de la City, le gouvernement britannique les inquiète; mais il ne les fait pas réfléchir pour autant au bien fondé de telles pratiques de rémunération.

La taxe en question ne touche que la part qui dépasse 27500 euros. Cette part de leur prime représente quand même deux ans de SMIC. Quant à la moyenne de ce que ces grands artistes du capital ont touché, c'est de l'ordre de dix fois plus... 20 années de SMIC en guise de treizième mois, ça ne se discute même pas, ça se dénonce et ça se combat jusque dans les urnes avec un bulletin de vote communiste.

Il n'y a plus de sous dans les caisses publiques ! puisqu'on vous le dit !!!

Dans le même temps la banque ne fait plus crédit... Pensez donc, prêter c'est risqué !!!
-0,7% de crédits distribués en Europe  sur un an, -1,6% en France avec une pointe en baisse à -12,1% pour les Petites et moyennes entreprises...
En quelle langue faut-il écrire, parler et s'insurger pour que les électeurs comprennent que ce n'est pas en votant UMP ou Bayrou qui ne veulent pas toucher au capital Grisbi, ou Europe écolo qui prône une décroissance promettant quelques crans de plus à la ceinture des faibles, qu'une solution est en vue ?
Sarkozy voulait "moraliser" le capitalisme; les socialistes s'acharnent à vouloir l'aménager et l'exercice de Strauss-Khan au FMI est éclairant sur leurs ambitions.
La solution est ailleurs; elle est à gauche tout simplement, tant qu'il y aura des communistes pour borner ce que peut être une gauche efficace et porteuse d'espoir.
Et ce n'est pas une auberge espagnole où chaque convive ne rêve que d'être aubergiste.

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