n'a jamais de particulier,
d'avoir servi
d'autre intérêt
que celui
de son charcutier.
La République a bien tardé à accoucher... L'Allier aura attendu quasiment aussi longtemps sa carte des cantons nouveaux que celle du tracé du TGV du prochain siècle.
Et face à cette gentillette imposture rien ne filtra avant l'heure... encore que !
Pieds et poings liés dans une tactique électorale électoraliste, et à défaut de stratégie politique, faute d'avoir construit un véritable projet alternatif calé sur des bases idéologiques claires et cohérentes, les dirigeants communistes sont amenés à gesticuler pour justifier l'injustifiable ; tantôt dans l'alliance avec les socialistes, tantôt dans son opposition à la table de l'auberge espagnole du Front de Gauche, tantôt côté bistrot...
Bien triste spectacle que celui donné aujourd'hui par celles et ceux qui, indignes héritiers des combats de ceux d'hier et d'avant hier, n'ont d'autres horizons que celui de leur exposition aux lueurs hypothétiques d'un mandat.
Comment ne pas comprendre qu'il soit si facile de détricoter les acquis laborieusement construits quand la préoccupation première ne reste que celle du bénéfice indemnitaire d'un engagement de circonstance.
Faut-il s'étonner que les ciseaux du ministère de l'intérieur taillent dans le bleu et le rouge pour grandir la part du rose ?
Les experts de l'UMP peuvent s'en offusquer... car ils peuvent être jaloux de l'épaisseur du trait !
Alors oui, le découpage des nouveaux cantons avec le fameux accouplement des paires de conseillers départementaux pose problème.
Alors qu'on vient de faire admettre à grand bruit au livre de la loi que les couples de même sexe pourraient accéder au mariage, pourquoi faudrait-il priver l'UMP de l'Allier d'une représentation sur un nouveau canton en réunissant deux par les deux hommes ci-devant conseillers généraux ?
Quand on nous rebat les oreilles depuis des lustres avec la petite musique des "territoires", peut-on trouver pire anomalie que ce découpage qui confierait à certains le soin de représenter plus de trente communes bien impossibles à traverser dans la même journée, quand d'autres feraient aisément le tour de leur quartier en trottinette.
Si les zélus assoient leurs mandats sur la quantité des mandants, la seule, unique et simple solution porte un nom, c'est la
P R O P O R T I O N N E L L E
et naturellement intégrale...
Pour ce qui est de la lutte contre le cumul des mandats, qui est à la démocratie ce que la lutte anti-tabac est au budget de l'Etat, elle serait aussi par là même assez vite efficace pour peu que l'exercice du mandat soit "tournant".
Cela éviterait que la constitution des listes soit faite à la longueur des dents et que le goût du marquisat gangrène trop vite les esprits faibles.
Impensable ? Allons voyons, c'est bien ce qu'on pratique depuis longtemps à la Présidence de l'Union Européenne aujourd'hui confiée pour 6 mois aux Grecs...
Alors, à quoi ça sert le redécoupage cantonal ? à ce que n'importe quel observateur aurait pu annoncer depuis bien longtemps, à garantir à celui qui tient les rênes qu'il conservera le poste de commande. Et si c'est un acte politique, ce n'est pas après qu'il faut gémir ou pleurnicher, mais bien avant qu'il aurait fallu mobiliser, ne serait-ce que pour montrer aux citoyens électeurs qu'ils pouvaient aussi être dépositaires d'une petite parcelle d'intelligence politique, ne serait-ce que pour montrer aux citoyens électeurs qu'ils ne sont pas réduits à la tache ingrate du dépositaire de bulletin qu'ils rechignent de plus en plus à satisfaire...
Sur le modèle du "remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite", le nombre des élus communistes peut être divisé par deux, et la droite aussi comprimée...
Première règle : laisser autant que faire se peut les cantons socialistes intacts, éventuellement les conforter un peu à la marge, de la dentelle !
Deuxième principe : regrouper deux ou trois cantons plutôt communistes pour n'en faire qu'un, et quand ce n'est pas possible à proximité immédiate, y adjoindre un ou deux cantons susceptibles d'en noyer l'électorat...
Troisième recommandation : faire en sorte que ce qui reste satisfasse quelques egos, histoire d'anesthésier les égaux aux prises avec les affres du reclassement.
Tout compte fait, les souffrances issues d'un redécoupage électoral sont-elles si différentes de celles des travailleurs d'un service ou d'une entreprise mis à mal par une restructuration capitaliste ?
On en garde, on en jette, on en reclasse...
... ça fait mal, mais chut ! on n'a rien vu, rien entendu, et surtout rien dit !
La semaine prochaine quand les zélus nous auront dit ce qu'il faut en penser, alors...
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