jeudi 16 janvier 2014

Attention à la crampe

« l’heure n’est plus à attendre ce qui ne viendra pas »
ENFIN !
Il aura fallu attendre la mi-janvier et les voeux du PCF par la voix de Pierre Laurent pour qu'enfin l'aveu soit fait qu'on a attendu pour rien. Aujourd'hui l'élite dirigeante des partis vient à découvrir ce que les militants aguerris ou citoyens simplement attentifs ont saisi depuis belle lurette.
Infléchir à gauche la politique de François Hollande ... comment des communistes pouvaient imaginer possible une telle gageure en ayant traversé tous les miasmes des errements à gauche depuis 1981.
Prendre une gifle, passons, ça peut surprendre. Mais tendre l'autre joue c'est une autre culture, celle de la soumission. Quand à tendre une troisième, quatrième et énième joue, c'est de l'aveuglement.
Mais dans tout ça il faut bien vivre et sauver ici ou là quelques positions éligibles , mandats, indemnités et gloire à la clé !
D'où les crispations sur des positions aussi peu tenables qu'elle ne correspondent pas aux attentes des citoyens de gauche. Alliance de premier tour avec les socialistes aux municipales, repli sur le front de gauche ou rassemblement hétéroclite de toutes les contestations ne sont que postures tactiques face à des situations parfois semblables mais qui déclenchent des comportements différents en fonction des acteurs.
Car c'est bien d'un drôle de jeu de rôles qu'il s'agit, pas nécessairement d'un jeu drôle...
Ce ne sont pas les postures qui sont en causes mais les idées.


Il est bien nécessaire de dénoncer la "dérive sociale libérale" des socialistes qui, à bien y regarder relève moins de la dérive que de la nature profonde du réformisme social démocrate que l'histoire a toujours vu plus enclin à singer la droite qu'à servir la gauche.

Après, cette gesticulation d'humeur est bien loin d'être suffisante à l'exercice d'une responsabilité politique communiste. Voire même inutile ! pour peu que le véritable travail d'engagement idéologique exprime les idées charpentant le projet communiste.
Ce projet suppose de dépasser le petit niveau de l'échéance électorale et de ses enjeux pour quelques candidats en mal de notoriété.
La mobilisation durable se fait sur des idées, des objectifs de changement et les démarches qui permettent de les atteindre.
Ce n'est qu'après que les éléments du processus électoral se dessinent naturellement ; c'est la dialectique simple de la stratégie et de la tactique.
Un fin tacticien est réduit à l'activisme à défaut de stratège efficace.
Un bon stratège à l'inaction sans tacticien adroit.
Encore faut-il que les vessies ne se prennent pas pour des lanternes.

Quid du projet politique communiste ?
  • de la démocratie...
  • des relations sociales et du travail...
  • de la santé, de l'éducation, de la justice...
  • de l'organisation politique de l'espace et de son administration...
  • ...
C'est au parti et à ses militants que revient la responsabilité de cette construction qui ressort aussi du débat politique ouvert avec les alliés potentiel comme avec les adversaires.

Rien de bien compliqué pour qui n'est pas en pause à attendre l'avis  ou le consentement d'un maître.

« l’heure n’est plus à attendre ce qui ne viendra pas »

Alors ? C'est quand qu'on va où pour quoi faire avec qui...



Voeux de Pierre Laurent pour 2014 par CN-PCF

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