vendredi 9 novembre 2012

ainsi soit-il.

En groupe, en ligue, en procession... la messe n'est pas encore dite qui libérerait l'esprit des peuples accaparé par le brouhaha religieux.
Il ne se passe pas de jour, de toutes les semaines que soit ramené sur le devant de la scène médiatique un effet de soutane décoiffant tantôt le musulman, tantôt le juif, ébouriffant le catholique ou flattant le mormon.
Ne pourrait-on pas vivre un temps mort dans ce bruit religieux qui pollue jusqu'à l'asphyxier la respiration citoyenne d'un Etat laïque où les sans foi existent...
Rien en cela ne gomme l’insupportable violence que le fait religieux suscite dès lors qu'il prétend arbitrer la vie publique en s'accaparant le pouvoir politique.
La France, de par son histoire, a souvent souffert des tentatives des plus réactionnaires farouchement opposés à l'Etat laïque, et les reculades n'ont pas manqué, quand bien même certains fronts résistent. Les catholiques disposant de leur école libre, les juifs et les musulmans ne manquent pas d'en réclamer de même. La loi sur l'interruption volontaire de grossesse fait encore brandir des pancartes...
Beaucoup n'ont pas compris que la liberté de tous ne peut s'exercer que dans la limite commune à chacun.
Le dernier épisode en date, avec le mariage pour tous, n'a pas manqué de soulever le tollé des religieux, et des catholiques en particuliers. Mais de quel droit une religion ou une autre s'érigerait-elle en groupe de pression politique, à la fois sur les autres religions et surtout sur celles et ceux qui n'en ont pas ?
Les curés, les imams et les rabbins ont le droit de vote ! Qu'ils l'exercent dans l'isoloir ou dans l'activité militante d'une organisation politique en tant que personne, que citoyen égal, et ça suffira bien.
Plus grave, de par le monde, comptabilisez les zones de conflits où les étendards religieux couvrent les cadavres des victimes...
Ce n'est guère rassurant pour celles et ceux qui dessinent un avenir progressiste à l'humanité.


Aucun commentaire: