dimanche 11 décembre 2016

Candide à...

Une évidence, ingénuité, crédulité, la nature même du candide est ancrée dans sa crédulité, une croyance simple et banale bornée à la frontière  de sa personne.
C'est aussi l'évidence en cette période pré-électorale, dès lors qu'on observe l’éventail des candidatures réelles ou supposées, certains parlent du "bal des ego"... pas si juste sauf à quitter l'univers des bals populaires et du piano à bretelles pour s'inviter dans les divertissements de cour pour y jouer du pipeau.
Les candidats sont tellement importants de leur personne qu'ils se doivent de participer à l'exposition préalable de leurs de leurs mérites sur les rayons de primaires bien arrangées ou dans la promo tapageuses d'une sollicitation assez bien orchestrée pour être satisfaite.
Dans tous les cas l'important est d'y croire, et de propager sa foi. De raison, de débat et d'idées croisées ou construites, point n'est besoin. Dès le départ l'horizon est tracé et toute autre visée ne peut être que sacrilège et déloyauté.
L'autoproclamation de Jean-Luc Mélenchon est d'autant plus pointée du doigt par celles et ceux qui procèdent de la même façon au nom du "rassemblement" !!!

La modestie balayée par le sens aigu des responsabilités, toutes les résistances à la candidatite sont abattues et la prolifération du bien particulier vient alimenter le malaise général. Chacun va jurer ses grands dieux qu'il est vain d'ajouter des candidatures à la liste déjà trop longue... mais le "moi" ne peut pas être surnuméraire ; ce sont toujours bien les autres qui, de trop, ne devraient pas tarder à rentrer dans le rang pour se rassembler sous la bannière du rassembleur qui sommeille en chacun...

Au bout du compte la "primaire" ne joue d'autre rôle que de présenter au moins pire l’exhibition des divergences préalable à l'arrangement du puzzle... et chacun de se plaindre des pièces rebelles restées hors de la boîte des petits arrangements consentis.

Que reste-t-il de la démocratie dans tout ça ? Le vertige au bord d'un fossé, une faille, un abîme entre le pays réel des citoyens ordinaires et celles et ceux qui font profession de les représenter, là bas de l'autre côté du bulletin de vote.

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