dimanche 27 novembre 2016

Au suivant !

Chantait Jacques Brel...
"...
Au bordel ambulant d'une armée en campagne
Au suivant, au suivant..."
C'était en 1964 que le grand Jacques écrivait et composait ce titre, emblématique de son oeuvre.
Les files d'attente des primaires sont-elles si différentes de celles des troufions ?
Pas si sûr !
La liste des prétendants au trône de France, tous aussi monarques soit-disant républicains les uns que les autres, n'est pas closes (comme les maisons du même nom). Demain Valls, et après demain Hollande, que le bouffon Bartolone, -dont le plus grand fait d'arme fut d'expulser quelques communistes de positions électives dans le nord-est parisien- conjure de participer au défilé des chars d'assaut fleuris du prochain carnaval : les primaires de la "gauche".
Faut-il voir dans les soubresauts de la bête le dernier souffle d'un parti socialiste parti d'avec le socialisme depuis belle lurette ? Pourquoi pas ;  et ce serait salutaire pour reconsidérer une culture prometteuse de récoltes dans le camp des progressistes qui ne se résignent pas à quelque régression sociale que ce soit, qu'elle soit féroce avec la Marine, féroce avec le Fillon ou féroce avec les réformistes socio libéraux, recettes connues et expériences à l'appui.

Les déceptions, remords et regrets ne sont jamais bons conseillers. Mieux vaut s'en remettre à quelques fondamentaux solides, quelques idées simples et charpentières autour des principes fondateurs de la républiques des origines, la liberté et l'égalité par exemple.
Après il sera facile de se lier de franche camaraderie avec des insoumis sourcilleux du côté de la démocratie et de l'engagement... peut-être même qu'il sera possible de se lier d'amitié avec quelques illuminés lumineux  qui jusque là opposaient feu vert et feu rouge en oubliant que notre belle terre bleue n'est qu'une orange...

Alors s'il doit y avoir des "primaires", le premier tour d'une élection à deux tours se suffit à lui même ; il ne fout pas nécessairement la pagaille dans chaque camp de protagonistes qui ne s'opposent guère que sur leur mine et sur leurs ambitions, et au moins il présente les options d'un vrai choix.
L'avenir démocratique de la France, très profondément mis en cause dans les gesticulations politiciennes des primaires de droite comme de gauche, ne peut trouver de salut que dans l'affirmation d'une autre voie, celle du changement dans les idées comme dans les comportements, celle de convictions et d'engagements dictés par d'autres intérêts que ceux de l'affligeante médiocrité maquillée sous les projecteurs politico médiatiques.
A ce stade, le choix des communistes qui s'exprimaient entre soutien à Mélenchon et candidature particulière montre qu'ils ne sont pas dupes des élus qui s'accaparent l'organisation politique..
Mais il est bien tard pour que l'effet en soit salvateur.
Surtout lorsqu'on tente de trouver une réponse à la question : Pourquoi ça ? Pourquoi maintenant ? Pour quoi faire après ?




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