vendredi 2 décembre 2016

Ce qui est fait...

... n'est plus à faire !
Le suspens et le charme de l'indécision sont enfin rompus. 
Comment des gens normaux pouvaient-ils imaginer qu'un président ayant gouverné cinq ans aux destinés du pays en tournant le dos constamment aux engagements qu'il avait pris devant ses électeurs puisse de représenter ? 
Il aura fallu attendre quatre ans et demi pour qu'il redevienne normal, le temps d'un acte de contrition.
François Hollande va ainsi, l'esprit tranquille, pouvoir se présenter au dieu des essuie-glaces socialistes, raclant à gauche avant les élections et glissant à droite immédiatement après.
Et nous allons voir, à n'en pas douter, quelqu'un que le doute n'effleure même pas en se rasant nous expliquer que cette même divinité exige qu'il fasse don de sa personne à la primaire pour rendre justice de l'action cataclysmique qu'il a conduit sous l'autorité bienveillante de son mentor qui vient de se déclarer forfait.
Prochain coup de menton et regard oblique à droite, Valls annonce qu'il est prêt...
Comme on n'a pas effleuré un instant les problèmes des français dans le grand carnaval des primaires de la droite, il ne faut guère se faire d'illusions sur le grand enfumage qui va couvrir les deux mois qui viennent avec les délibérations vertueuses de ceux qui ont quitté le rafiot socialiste trop tôt pour se peaufiner l'image, ou trop tard, ne sachant comment se libérer du boulet présidentiel à la patte.
Chômage et crise économique, pauvreté, logement, déséquilibre production de biens et de services, services publics et abandon territorial, démocratie à l'agonie, fractures sociales, économique, numérique, territoriale, culturelle,... Dans un pays en miette, la crise économique, politique et morale est au plus profond comme elle a pu l'être en d'autres moments de l'histoire.
Le pays sera-t-il assez solide d'une force citoyenne suffisante pour en sortir autrement que par le passé, en empruntant le chemin de la paix et de la concorde.
Le pays échappera-t-il au martyre consenti par le cortège des fidèles d'une droite en pèlerinage ou sous la botte de son extrême à l’affût ?

L'espoir n'est pas dans les recettes tièdes et resservies, aussi réchauffées que refroidies des champions du fast-food politique : trop grasses des sinécures des gens en place, trop salées pour le bon cœur des citoyens...

La France insoumise n'est pas encore toute avec Mélenchon... il est urgent de la ressortir de l'impasse mortifère de l'abstention.
C'est avec cette belle moitié des citoyens que la nouvelle République peut s’échafauder au-dessus d'un tapis de copeaux de bois blanc éparpillés dans la sciure.

Ce qui est à faire n'est pas encore fait.

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