"Dans la vie, il est beaucoup plus facile de commencer que de s'arrêter."
Est-ce à sa passion dévorante pour la vie, à l'immense étendue de sa production artistique ou à belle collection de ses amours que Pablo Picasso pensait en répétant souvent cette pensée ?
Nul ne sait, tant sa portée est universelle.
Toutes les victimes de l'addiction pourraient en témoigner, mais des volutes grises de Gauloise au regard perdu de l'ivresse quotidienne, le sens du plaisir a depuis longtemps disparu remplacé par les chaînes de la servitude.
La portée des mots de Picasso est bien universelle ; sait-on bien si la naissance est facile pour celui qui naît ? c'est moins sûr que d'assurer de la difficulté d'assumer l'autre extrémité.
La sentence de l'artiste ne vaudrait-elle pas aussi pour les gens de pouvoir ? Qu'il s'agisse du monde économique avec ses petits ou grands patrons ou du champ politique et de ses personnages de pouvoir, leur position dominante les rend souvent oublieux de leur simple origine et de leur responsabilité
S'il est aujourd'hui facile d'accéder à un poste gouvernemental pour être exfiltré de la direction du Parti Socialiste dont le pouvoir a besoin du petit doigt sur la couture du pantalon, tous les carriériste du pouvoir ne s'en défendent toujours que pour mieux y succomber.
Et c'est peut-être là qu'il faudrait "traiter" une des racines du mal de notre démocratie qu'on asphyxie, tant au niveau de la vie du pays que dans ses organisations politiques.
A l'échelle du pays -mais aussi dans tant d'autres lieux du monde- le développement économique passe d'abord par la croissance du chômage et l'annonce du changement pour maintenant ne vaut que pour l'urgence des reniements politiques les plus honteux.
A l'échelle des organisations politiques les mascarades de directions carriéristes n'abusent plus guère que les petites foules de croyants qui servent de cour à celles et ceux qui rêvent d'être calife à la place du calife. Croire en la démocratie c'est bien. La pratiquer, c'est mieux.
Servir ou s’asservir ?
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