mardi 20 août 2013

ménage à trois


  1. Mélenchon s'en prend aux socialistes...
  2. Les socialistes dénoncent un comportement qui fait le bonheur de la droite et de son extrême...
  3. Le Parti Communiste réclame un "vrai débat"...

Et si les trois se trompaient en cultivant leur faire-valoir plutôt que leur volonté de faire...
La fonction tribunitienne de Jean-Luc Mélenchon n'est pas en cause ; c'est son talent et il assure le spectacle.
La stratégie du renoncement du Parti Socialiste n'est pas en cause, c'est son fond de commerce depuis qu'il existe pour ruiner les opportunités d'un vrai changement avec un horizon à gauche (privatisations, retraites...)
Les gesticulations des "rénovateurs" du Parti Communiste ne sont pas en cause, ils rêvent toujours de marier la chèvre et le chou pour plaire au peuple en conservant les strapontins que les socialistes leur promettent. Robert Hue n'est-il pas sénateur ?
Difficile en disant comme Olivier Dartigolles sur BFMTV que "Mélenchon dit aujourd'hui ce que le peuple de gauche ressent, c'est à dire une exaspération, une déception immense" d'avoir un fer au feu des places aux municipales et au feu des places des manifestations aussi tardives que nécessaires pour alerter contre les projets néfastes du gouvernement.

Cela fait bien longtemps que les dés sont jetés sur le même tapis, bien avant que Jean Luc Mélenchon s'évade du radeau de la Méduse du PS pour fonder son mouvement, bien avant que les communistes n'inventent le "Front de Gauche" pour regonfler le score de Robert Hue ou de Marie-George Buffet...
Les socio démocrate ont toujours eu des peines à allier social et démocratie pour la bonne et simple raison que le second point résiste mal aux querelles d'ambitions et que le premier ne survit guère au séchage de l'encre sur les affiches (cf. toutes les régressions sociales des trente dernières années et leur recherche de paternité difficile entre la droite et les socialistes).

La fibre révolutionnaire toujours tissée par les communistes au siècle dernier aurait-elle disparue ? Certainement pas ! elle est simplement remisée au placard dans la naphtaline d'une organisation qui a adopté le modèle socialiste d'une république des notables en s'imaginant que le partage de l'influence se résume à celui des places... s'il en reste.

L'important reste de voter, et ce n'est pas un jeu.

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