Comme en Tunisie et en Libye, en Egypte des mouvements complexes sont venus à bout des pouvoirs installés depuis des décennies. Ces différents "printemps arabes" ont mis en place des pouvoirs nouveaux sous l’œil bienveillant des puissances occidentales qui sont même venues à la rescousse des insurgés, comme la France de Sarkozy en Libye. Et sans trop attendre un ricochet contestataire est arrivé devant l'insatisfaction provoquée par l'incapacité des nouveaux pouvoirs mis en place à répondre aux aspirations populaires. Dans les faits tout se passe comme si les grandes puissances mondiales jouaient sur l'échiquier du monde avec la misère des peuples, remplaçant au gré de leurs humeur tel ou tel pouvoir rebelle à leur domination ou trop corrompu pour durer.
Des aspirations du peuple dans tout ça ? Ce n'est la préoccupation de personne ! Tout au plus se préoccupe-t-on des robinets du gaz, du pétrole ou de quelque autre minerai précieux en installant des serviteurs zélés des intérêts occidentaux.
Et s'il advenaient qu'ils s'affranchissent trop vite des exigences tutélaires un petit soulèvement opportunément fomenté viendra rétablir la situation.
Afghanistan, Irak, Moyen-orient ne suffisaient plus aux marchands d'armes occidentaux pour écouler leur engins de mort, il fallait bien réactiver les foyers de tensions africains pour s'assurer quelques juteux débouchés.
En Egypte aujourd'hui, la puissance militaire s'attaque à la puissance religieuse pour asseoir le pouvoir politique ; c'est la droite qui s'attaque à l'extrême droite.
Et le peuple égyptien dans tout ça ?
Sans compter que de l'autre côté de la frontière orientale de l'Egypte Israéliens et Palestiniens n'ont toujours pas révisé la définition du mot PAIX dans le dictionnaire de leur affrontement qui fait perdurer trop longtemps le martyre du peuple palestinien emprisonné sur sa propre terre ou ce qu'il en reste.
Là encore la religion et les armes gouverne en semant la terreur et la mort.
Sans compter que depuis des mois et des mois la Syrie voisine est ensanglantée par une guerre fratricide qui fait cracher le feu des armes avec la poudre de la religion...
Les puissances occidentales parlent pour réclamer l'apaisement, dans la tranquille impunité du pompier pyromane qui vise le temps d'après, quand il pourra enfin investir dans la reconstruction.
Et pendant ce temps-là, là-bas, on meurt ; et, quand bien même ce serait au nom du sabre ou du goupillon, la barbarie des uns ne saurait excuser celle des autres.
LA PAIX !
nota bene : L'ONU, Organisation des Nations Unies, compte tous les Etats cités parmi ses membres. L'impuissance de l'organisation internationale ne doit-elle rien à la préférence affichée des occidentaux pour leur alliance partisane de l'OTAN.
De l'impuissance de la SDN à étouffer dans l'oeuf l'impérialisme fasciste et nazi nourri aux crises des années 30 était sortie la deuxième guerre mondiale...
Qu'en sera-t-il de la faillite de l'ONU ?
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