samedi 30 mars 2013

Turbulences

Avec la perspective des échéances électorales de 2014 et 2015, les grands courants politiques vont s'agiter et tirer des bords sous les vents changeants de la concurrence et l'aspiration des alliances.
Depuis des années les alliances ont plus pour objectif premier de neutraliser un concurrent que d'amplifier une orientation. De ce fait les alliances se font et se défont, jusqu'à des formules à géométrie variable comme on en a connu autour du PCF-Front de Gauche aux dernières régionales.
Quant à la concurrence, le nerfs de la guerre du financement public des partis pousse sa logique jusqu'à justifier la génération spontanée d'organisations liliputiennes tout juste en capacité de fournir une petite rente à leur initiateur le temps d'une mandature ; et même parfois, puisque la loi autorise le financement d'un parti par un autre, on voit "Le Trèfle" (grande organisation s'il en est!!!) financer le parti centriste de Borloo...
Le temps des législative détermine ainsi la liste des heureux élus, plus de 50 organisations aujourd'hui qui vont bénéficier du financement public. Le régime censitaire dans lequel la loi inscrit l'action publique fait que UMP et PS se partagent plus des trois quarts de la cagnotte.
On ne prête qu'aux riches, c'est bien connu.
C'est aussi avec cette situation un peu perturbée par le fric qu'il faut approcher les tactiques électorales qui ont parfois des peines à s'inscrire dans de véritables stratégies politiques au service de projets et de programmes. Et d'années en années, le paysage se complexifie tellement que le phénomène participe activement à la démotivation citoyenne devant le marketing politique des grands partis toujours plus efficace pour vendre la même poudre à laver sous des étiquettes de couleurs différentes.



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