mercredi 6 mars 2013

Hugo Chavez


Le président vénézuelien a succombé à la maladie qui le rongeait depuis des mois.
Les médias occidentaux se sentent obligés d'évoquer ce pays et le président qui y construisit une forme de socialisme d'aujourd'hui. Bien sûr les commentaires évoqueront un bilan en "demi-teinte" en concédant une redistribution des richesses au plus pauvres... difficile de ne pas le voir et le citer ! mais les économistes du sérail ne tardent pas à fustiger le "retard économique" du pays, tout ce qui fait la tare de la désobéissance au pouvoir capitaliste et à sa financiarisation mondiale.
Une chose est certaine, l'argent du pétrole vénézuelien n'est pas investi au Paris-Saint-Germain ! et c'est plutôt bon signe pour le peuple vénézuelien, comme pour les français qui n'ont pas placé leurs derniers neurones dans leurs crampons.
La République Bolivarienne appuyée sur un soutien populaire qui atteint régulièrement 60%, qui est venue à bout d'un coup d'Etat et des tentatives diverses d'une droite nostalgique d'une Amérique latine  de colons va devoir survivre à son leader. Les bases en sont solides depuis que le pays s'est libéré de ses dettes envers le FMI et la Banque Mondiale... L'excuse de la richesse pétrolière du Vénézuela n'y fait rien, d'autres en sont bien plus riches et n'ont pas fait le choix de la démocratie et de la satisfaction des besoins élémentaires du peuple en matière d'alimentation, de santé ou d'éducation.
C'est bien par un renforcement du rôle de l'Etat et par les nationalisations que Chavez a réussi son challenge politique et social en une petite quinzaine d'années.
Nos politiciens de salons peuvent y réfléchir chaque matin en se rasant, et quand ils évoquent le "réalisme" au nom duquel ils devraient toujours céder aux exigences du capital ne feraient-ils pas bien de se programmer un voyage d'étude au Venezuela pour découvrir peu-être que le "réalisme" en politique prend du sens à gauche avec la prise en compte des besoins et des attentes populaires avant les injonctions des marchés financiers et du patronat qui les inspire.
Lire l'article de "La Riposte"

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