jeudi 14 juillet 2011

Euro comme un poison dans l'or

La crise, mot magique et réalité dévastatrice, la crise est devenue l'outil de la gouvernance capitaliste des états, riches et pauvres confondus. Les dirigeants politiques des grandes "démocraties" sont-ils aujourd'hui bien autre chose que les instruments des grandes puissances économiques ? Marionnettes brillantes et dérisoires à la fois qui occupent les médias sur tous les registres jusqu'aux plus insanes, ils font mine de gouverner alors qu'ils ne sont plus que capitaines de galères des banquiers. L'austérité, remède miracle des crises claque aux oreilles des peuples comme le fouet à celles des galériens. Et Sarkozy veut enchaîner le peuple de France en modèle docile du capital avec la "règle d'or" de l'interdiction du déficit public... 
L'heure est à jeter les matons par-dessus bord et à reprendre le commandement du rafiot.
Non l'austérité n'est pas le remède, c'est une politique plus dure aux plus faibles qui n'est douce qu'aux plus puissants ; l'austérité aggrave le mal.


Les crises européennes étaient prévisibles depuis le tout début de l'union monétaire européenne. Cette dernière n'avait pas pour ambition de faire en sorte que les plus faibles progressent pour rejoindre les mieux lotis ; bien au contraire la règle d'or de la concurrence imposait que les pauvres restent pauvres pour que la pression s'exerce à la baisse sur ceux qui l'étaient un peu moins.

Et la recette a été cuisinée avec entrain par la droite -Sarkozy est lun des champions de la régression sociale qui jalouse la mère Tatcher-, mais aussi, sous couvert de "réalisme" et de "pragmatisme" par les socialistes convertis à l'économie de marché.
D'ailleurs les socialistes Portugais, espagnols grecs ont-ils été mis au pouvoir pour faire autre chose que le sale boulot que "les marchés" exigeaient pour presser un peu plus le jus de leurs peuples ? Et les socialistes Italiens, allemands ou français ambitionnent-il autre chose de leur prise de pouvoir hypothétique aux prochaines échéances électorales. Il suffit d'entendre Emmanuel Valls pour se convaincre qu'il compense bien la faiblesse de ses chances chez les socialistes par la posture de "prise de guerre" potentiel d'un Sarkozy réélu rééditant la capture de Kouchner et Besson.
La sortie de crise est ailleurs. Avec des peuples à la reconquête de la démocratie, des peuples qui ne laissent pas déterminer leurs choix politiques comme celui de la litière du chat entre deux spots de pub, le monde, l'Europe et la France retrouveraient des "jours heureux" comme le Conseil National de la Résistance intitulait son programme écrit au plus fort de la tempête.
2012 se profile comme une nouvelle étape dans la mise à l'ombre du pays des lumières. La vie politique française, à droite comme à gauche, avec les parodies de démocratie des "primaires" et les ravages de l'inversion du calendrier électoral du trop fameux Jospin, tout prépare la France à suivre l'Irlande, la Grèce, le Portugal, et bientôt l'Espagne et l'Italie.
L'euro a fait son oeuvre de corset ruinant toute velléité de développement en accentuant la logique concurrentielle aux dépens des coopérations indispensables entre les peuples européens. 
Pour en sortir le premier des passages obligés reste le système bancaire. La réforme la plus efficace et la plus simple à mettre en oeuvre  n'est autre que sa réappropriation publique, ça peut s'appeler nationalisation. De Gaulle ne l'avait-il pas fait après la guerre en suivant une partie du programme du CNR ? La remise en cause de la soi-disant indépendance des banques centrales, banque de France et BCE est impérative. Ce qui est en cause dans la solution durable de la crise, c'est tout simplement la remise des clefs du pouvoir aujourd'hui aux mains du "marché" entre celles des peuples qui réhabiliteraient ainsi le pouvoir politique.
Quand la maîtrise publique de l'argent remis à sa place de monnaie d'échange sera effective, alors on verra peut-être la sortie du virage, à gauche. La spéculation et la misère qu'elle génère si facilement pourront alors profiter des soins palliatifs des cliniques du capital à Monaco, au Lichtenchtein et autres paradis fiscaux pour leur fin de vie tranquille à l'abri des quolibets de la foule qui huaient si bien Marie-Antoinette en son temps. 

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