Comment s'appelait-il ? Comment se prénommait-elle ?
Qu'importe. Ce soir peut-être se posent-ils la même question !
Mais la vie est belle qui nous a fait nous rencontrer aujourd'hui sur les chemins du bourbonnais, de la mémoire de la Résistance et de l'histoire !
Tout commence il y a quelques semaines quand le fil du téléphone me raccroche à cette famille de Dordogne curieuse de la vie du Père, résistant en terre bourbonnaise, il y a soixante dix ans et plus passés ! ... un Résistant dans la forêt de Tronçais, enfant de l'Assistance, ouvrier parisien qui lisait l'Humanité...
Et puis c'est aujourd'hui l'alchimie de la rencontre...
La découverte au matin à Magnette, près de Reugny où ils avaient pu retracer la veille quelques souvenirs d'école de petits réfugiés parisiens qui avaient fui la capitale avec leurs parents recherchés... La visite au musée de la Résistance de Montluçon avec Jacky...
Et puis le partage !
L'objectif avait été fixé ensemble : la découverte des lieux de vie résistante du père dont ils ne savaient rien, ou si peu...
Pour ce faire rien ne vaut la rencontre de la terre et des hommes. C'est pour y réussir que le parcours de la forêt de Tronçais a permis d'en saisir des moments d'histoire de la Résistance ( la souche de Vitray, le Chêne de la Résistance, le Rond de la Cave prison à ciel ouvert des collabos en 1944, Bouillolle en forêt de Civrais...) mais aussi les trace de l'histoire industrielle au fil de l'eau de Saloup à Tronçais et Morat ou Pirot, sans oublier quelques bribes de l'histoire de la Forêt et de sa culture depuis Colbert.
Mais cette journée aurait manqué de chair, et du sens du sang sans les formidables rencontres avec Roger VENUAT, guide tout au long de la journée et du parcours, et Jean VILLATTE pour une riche séquence mémoire après-midi.
En cette fin d'après-midi ensoleillé, le souvenir du Père avait pris corps au travers des témoignages et des paysages, au fil des échanges, des questions, des réponses et des interrogations partagées restées sans réponses ; et nos compagnons d'un jour sont peut-être repartis amis de toujours, quand bien même nous ne nous reverrions plus. Et c'est bien là la richesse, le poids et la force d'une rencontre sur le chemin de l'histoire.
Ils sont repartis poursuivant leur périple ; j'ai reconduit Roger à l'ombre du château d'Hérisson peu de temps après avoir quitté Jean à Ygrande d'un signe de la main avec la promesse de nous revoir bientôt pour d'autres aventures... La route... La route encore jusqu'à Moulins pour un conseil d'administration associatif... 22 heures ont sonné une journée de 18 heures en éveil.
Et la boucle est bouclée. Il était quatre heures ce matin au réveil pour un peu de lecture et d'écriture à la lumière du café noir ; demain ?
La vie sera belle ! Merci.
Le bonheur est la seule chose qu'on est sûr d'avoir dès lors qu'on l'a donné.
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