mardi 3 septembre 2013

La gangrène des "territoires"


"Les municipalités, elles, peuvent offrir à tous les enfants un environnement riche et divers, qui leur permettra de découvrir d'autres horizons culturels, sportifs... et qui les aidera aussi à réussir à l’école. C’est pourquoi les communistes défendent la mise en place d’un service public de l’animation et de l’accueil de l’enfance."

Telle est la conclusion du tract de rentrée du PCF. Pas une virgule à changer avant ce paragraphe ! mais...

Cette proposition mérite pour le moins un temps de réflexion.
L'assertion selon laquelle "Les municipalités, elles, peuvent offrir à tous les enfants un environnement riche et divers, qui leur permettra de découvrir d'autres horizons culturels, sportifs... " vaut-elle de la même façon pour Neuilly sur Seine et Laféline ?
Quant au "...service public de l’animation et de l’accueil de l’enfance.", peut-être serait-il judicieux de scinder l’appréhension des deux mondes de l'animation et de l'accueil.
En effet dans la perspective d'un tel service on peut se demander ce que deviendrait l'espace vital du monde associatif qui depuis plus d'un demi siècle s'active avec et à côté de l'école laïque de la République ; et ceci en dehors du système marchand qui s'instaure aujourd'hui.
Sauf à vouloir tout caporaliser au niveau municipal, -ce qui accompagne fort bien la réforme Peillon dans sa dimension dévastatrice de "territorialisation"-, les associations complémentaires de l'école n'ont pas à être instrumentalisées par les collectivités. 
Par ailleurs, pour ce qui est de l'accueil, il serait utile que celles et ceux qui n'ont vu la réforme des rythmes scolaires sous le seul angle économique s'interrogent sur ce qu'ils n'ont pas fait dans le domaine public pour l'accueil des jeunes enfants. N'y aurait-il pas eu mieux à faire et de plus durable que quelques MAM éphémères en dépensant l'argent public au service de l'initiative privée ?
Une véritable politique de la jeunesse, comme celle de l'éducation, mériterait peut-être d'être réfléchie et mise en oeuvre en assemblant les compétences en la matière avec quelques convictions politiques  mûries ailleurs qu'à l'ombre des comptoirs.

C'est bien là la seule justification du soutien qu'il fallait apporter à la mise en oeuvre de cette réforme : passer par l'épreuve des faits pour faire prendre conscience des dangers de l'orientation et de l'incapacité à y faire face justement.

Cet article de l'Humanité du jour de la rentrée des élèves est en tout point remarquable

... sauf à être convaincu du dogme socialiste qui fait prévaloir " l'égalité des chances" sur l'EGALITE républicaine, dans une République que la constitution dit "une et indivisible".

Pour le communiste, l'égalité n'est ni une chance, ni une malchance jouée sur le tapis du casino, c'est un DROIT COMMUN des citoyens dont LE GOUVERNEMENT & TOUS LES ELUS doivent se faire un DEVOIR.

Et avec la réforme Peillon, ça craint ! ... comme diraient les loupiots.

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