vendredi 18 janvier 2013

En avant !

Le "progrès" est une notion d'autant plus intéressante que sa charge positive est généralement partagée dès qu'on la dépouille de tout contenu. Progresser c'est avancer, et si c'est pour le bien, selon qu'on opère dans une classe ou dans une autre, le progrès de l'un sera nécessairement la régression de l'autre. Les négociations récentes sur le travail entre syndicats et patronat en est un bel exemple. Et lorsque les syndicats signataires soulignent un progrès en même temps que le patronat dans l'autre camp, chacun doit être en mesure de se poser la question :
qui berne qui ?
Plus généralement le progrès signale aussi l'amélioration, et quand les communistes revendiquent la nécessité du progrès social, il doit bien s'agir de donner des droits nouveaux aux travailleurs, au détriment de ceux qui les exploitent. La mécanique du progrès est d'apparence assez simple... encore que !
L'inventivité humaine est sans limite, si ce n'est celle de l'intelligence créative des hommes.
Mais la conception des machines informatiques capables de traiter es milliards d'informations dans une infime parcelle de temps relèvera-t-elle du progrès selon qu'il s'agit de la gestion des transactions spéculatives de capitaux sur les marchés financiers ou d'une imagerie médicale assistant le geste des praticiens en salle d'opération ?
Le nucléaire est-il à ranger dans le champ du progrès, des manipulations génétiques, des nano éléments... de la recrudescence du religieux, de l'usage des "drones" par les militaires... de la lettre verte de la poste qui sous couvert d'écologie détériore le service, l'emploi et les conditions de travail des postiers tout en gonflant les profits de l'entrepriselongeons la liste des innovations qui ont émaillé les dernières décennies avec l'impérialisme du numérique et l'intrusion de l'Internet...
La question du progrès se brouille tout à coup dans l'explosion de sa complexité  Le "progrès" est comme la mémoire une affaire de parti-pris et nécessairement l'objet d'un combat ; sa neutralité n'existe pas et s'il a la couleur du bien, chacun le peint à sa façon.
C'est peut-être dans le principe du mouvement que le progrès trouve son universalité et la seule justification de sa revendication. Le "progrès" n'est accessible qu'à ceux qui se bougent entre deux pauses contemplatives.
Aujourd'hui, celui auquel j'aspire est d'abord celui de la PAIX, qui ne supporte guère de guerre :
  • Pour une terre où l’intelligence et la raison l’emportent sur la paresse des croyances et la vanité du pouvoir…
  • Pour un monde où l'intelligence et la raison gagnent sur la vanité des croyances et la paresse du pouvoir...
    • un monde de paix entre les peuples !
    • un monde accueillant à l’enfant et respectueux de ses vieux !
    • un monde où les hommes cultivent leurs talents pour la richesse commune !
    • un monde où la liberté des peuples asservit le pouvoir de l'argent par la coopération et le partage ! 
    • un monde d’où seront extirpés les germes de l’inégalité et les remèdes qui l’entretiennent !
    • un monde de la fraternité, qui pour être le nôtre soit d'abord bien aux autres !
    • un monde humaniste certes, mais d’hommes locataires modestes colocataires parmi tant d’autres et d'autres espèces, pour un si petit morceau du temps !

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