vendredi 25 janvier 2013

Dans AGRICULTURE, il y a CULTURE


Dans sa livraison de cette semaine le Bourbonnais Rural ouvre une page à l'encre  vive à propos des élections à la Chambre d'Agriculture.
J'en retiendrai deux éléments pour moi essentiels en colonne de droite (curieusement la plus adroitement à gauche !) :
  • l'encadré consacré à la salle de la chambre d'agriculture débaptisée au prétexte des travaux de réparation...
  • l'article d'Alain Mercier (qui, lui, porte bien et haut le nom de Georges !) sur l'installation en agriculture dans l'Allier (et peut-être même au delà...)
Outre le partage sans réserve du mépris ressenti par la famille Mercier à la suite du retrait du nom de Georges à la salle de réunions de la Chambre d'Agriculture, la vision d'un avenir qu'il propose en conclusion est aussi partagée... Mais ne ressemble-t-elle pas furieusement à l'insupportable aujourd'hui, où on voit plus surement proliférer les centaines de chevaux sous les capots rutilants des engins du Crédit Agricole  que les espoirs de justice, de solidarité et d'intelligence du développement sous les crânes.



"Installation en agriculture :
L’avenir ou à venir ?
En ces périodes électorales, chacun y va de son couplet pour assurer que l’installation est primordiale pour l’agriculture mais que le contexte n'y est pas, qu’i1 faut de plus en plus de capitaux, vu la frilosité des banques les dossiers n'aboutissent pas.
Certes, on ne peut ignorer tous ces paramètres entourant le monde agricole et donc l’installation.
Par contre dans notre département de l’Allier, il y a une chose primordiale avant tout : c’est la volonté politique pour installer qui n’est pas d’actualité avec les dirigeants en place actuellement.
Pourtant les statistiques sont connues de tous.
Un bref historique pour rappeler que l’UDSEA avec la Coordination Rurale se sont alliés avec la propriété privée agricole en 1995 et ont gagné les élections chambre d’agriculture ce qui permet depuis de maitriser l’orientation du foncier et de diminuer l’influence du syndicalisme FDSEA-JA dans la commission des structures, et SAFER.
D'ailleurs cette coalition réussit très bien dans son rôle puisque le département a perdu 25 % de ses exploitations sur une décennie (2001/2010 - source agreste). Bien sûr, on nous rabâche que c’est pour la bonne cause (la modernisation de l’agriculture). Toujours est-il que pour les 2 dernières années, seulement une cinquantaine d’installations se sont réalisées en CDOA.
Les méthodes de la majorité professionnelle sont édifiantes. Tout y passe même parfois le non-respect des priorités du SDDS (Schéma départemental des structures). Ce qui est encore plus dommageable c’est que la structure JA participe à ce fiasco.
Quelques éclaircissements tout de même sur l'ADASEA de l’Allier et son évolution : 
Déjà, dès le début des années 2000, le ministère de l’agriculture du gouvernement Chirac a fait comprendre que les enveloppes mises à disposition des ADASEA allaient diminuer progressivement.
Au fil des années, le réseau des ADASEA a subi et au final le CNASEA fusionne avec l’ASP en 2009. Le réseau ne vit plus.
Dans le 03, il ne faut pas se tromper, c’est bien Patrice Bonin qui a prononcé la dissolution en automne 2010. Il a d’ailleurs fallu 2 ASSEMBLEES GENERALES EXTRAORDINAIRES.
L’Unité Transmission Installation (service chambre d’agriculture)  a pris le relais avec un comité de pilotage composé des structures du Conseil d’administration de l'ADASEA. Bémol, une seule réunion depuis fin 2010. L’envie d’installer n’est plus d’actualité.
Le travail d’amont de repérage des cédants, du Répertoire départemental d’installation, de réunions avec les cédants, qu’est-il devenu ? Il était sans doute trop dérangeant car trop utile pour éviter les magouilles.
Oui l’insta1lation en agriculture doit devenir une priorité. Mais il faut une volonté politique pour aller dans ce sens. On a plus besoin des voisins que d’hectares.
Quelques chiffres :
·         Moins 25% d'agriculteurs sur une décennie
·         En 2030, 4 a 5 exploitations par commune
·         Plus d’école à proximité, plus de facteurs qui passent, plus de boulangerie dans le secteur, plus de médecins, plus de petits garages agricoles, plus…
·         Mais des tracteurs de 350 a 400 chevaux !
A moins que le bon sens paysans se mobilise entre le 21 et le 31 janvier 2013 et devienne majoritaire…
Alors ces chiffres ne seront que pure fiction !
Alain Mercier
Ancien président ADASEA"


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