A observer les affiches, lire les documents ou entendre les interventions, la maladie est en passe d'être vaincue. On ne trouve pratiquement plus trace en son ou en image et s'il en restait quelques germes il ne sont plus guère à craindre quand ils ne sont pas au rayons des béquilles...
Exit le communisme, le Parti Communiste Français, le sigle ou la citation, la cure des législatives aura-t-elle eu raison de cette maladie honteuse de la nouvelle gauche ?
Il en fallait encore en début de campagne, ne serait-ce que pour assurer l'intendance et alimenter les comptes.
L'ordonnance prescrit une thérapie nouvelle, le "Front" est le remède, le "collectif" remplace avantageusement les forces organisées reléguées au rang des accessoires, dépassées.
Nouvelle donne.
Une bonne couche de fond de teint sur une fracture ouverte, comme emplâtre sur une jambe de bois guérit de quoi après l'amputation ?
L'idée du rassemblement, de l'union des forces progressistes a toujours été au coeur de la stratégie et de l'action des communistes ; mais cette volonté ne peut vivre dans l'action qu'à la condition d'exister, elle ne peut s'accomoder de l'effacement derrière le paravent d'une autre bannière opportune.
Une série de mesures pratiques, une posture ou un disours ne font pas la ligne idéologique d'une formation qui se fonde habituellement sur un socle théorique cohérent qui permet d'expliquer une appréhension du présent en proposant une perspective d'avenir.
Si le Front de Gauche devait se former en organisation unifiante de parti, il faudrait en priorité que ses composantes soient en capacité de réduire les différents idéologiques qui fondent leur diversité.
Sinon, et si le "Front de Gauche" reste l'outil tactique d'une stratégie de rassemblement à la gauche du courant social démocrate, il est bien indispensable que chacune de ses composantes cultive son identité pour mieux justifier de la cohérence d'un assemblage coopérant.
Les mots ont ceci de particulier qu'ils peuvent dire l'inexistant, mais les choses comme les idées n'existent guère sans les mots pour les dire.
Taire le mot est la première négation de la chose.
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