mardi 12 juin 2012

Nouveau monde

Grille de départ ou ligne d'arrivée ?

Le bipartisme en marche menace la force de la gauche : le Front de gauche pourrait faire les frais du renforcement du bipartisme PS-UMP. Une réforme des modes de scrutin est urgente...
Cela fait bien longtemps que le constat de l'Humanité d'aujourd'hui pouvait être partagé.
Les effets pervers du financement public des partis politiques qui fait la fortune des "grand partis", UMP et PS à coup de millions d'euros d'argent public, y contribuent très activement. Les grandes fortunes su paysage politique français peuvent tout se permettre.
A-t-on jamais vu une vieille guimbarde en pôle position au départ d'un grand Prix de F1 ou sur la ligne de départ des 24 h du Mans ?
Mais là aussi il faut bien quelques faire-valoir, qui le temps d'une compétition s'autoriseront à rêver de victoire avant de finir dans le bac à sable, ou de rentrer au stand avant l'heure, moteur fumant.

Depuis maintenant trois décennies le PS à gauche et la formation de droite RPR devenue UMP, n'ont eu de cesse de se partager l'estrade à l'exclusion de tous les autres, sauf à l'occasion pour s'en servir de marche-pied.
La crise politique qui mine depuis des années la démocratie de notre pays en gonflant les effectifs du parti des abstentionnistes n'y est pas étrangère.
Les efforts louables des partisans du Front de Gauche pour inventer un autre modèle ne sont guère plus couronnés de succès que les "collectifs antilibéraux " d'avant hier ou les coordinations du monde syndical du passé.
Peut-être simplement parce le "sans partisme" du rassemblement ne dispose justement pas de  l'architecture et de la charpente bien utiles à des partis qui veulent fonctionner démocratiquement.
Le grand bazar des candidatures aux régionales, et celui plus discret des législatives sont bien des signes de l'inadéquation de l'outil à la tâche.

Pour assurer l'installation durable du "bipartisme" le parti socialiste a infiltré le centre pour mieux dynamiter le MoDem pendant qu'il neutralisait les communistes en leur inoculant Mélenchon. Ce dernier ne fait là que parachever le travail de son mentor Mitterrand.

Et ce n'est pas l'observation aussi béate que bienveillante des "primaires socialistes" qui avait pu entraver la marche vers le bi-partisme, puisque ce déni de démocratie et cet accaparement partisan de l'espace citoyen n'a guère soulevé de protestation.

Contrairement au discours lénifiant de celles et ceux qui font l'apologie du rassemblement en s'affranchissant de leur Parti pour mieux former leur club de supporters, ce n'est pas de "moins de parti" dont nous avons besoin, mais de BEAUCOUP PLUS. Et d'un parti dont l'organisation soit maîtresse de ses destinées au travers de ses adhérents, sans être soumise aux humeurs d'élus trop oublieux de leurs devoirs envers l'organisation qui les a faits.

Combattre le bi-partisme aujourd'hui, c'est une urgente nécessité. Encore faut-il qu'il y ait un autre "partisme" à faire vivre, et ce n'est pas dans des comités théodule, de canton ou de circonscription qu'il vivra... sauf à considérer que Sarkozy avait raison en fustigeant tous les corps intermédiaires. Mais c'est là le bouillon de culture, au mieux du poujadisme, au pire du fascisme quand sous Pétain les syndicats étaient remplacés par les corporations.

Réconcilier les citoyens avec la politique, ce n'est pas les former en cercles de favoris, mais les outiller idéologiquement dans leurs organisations pour qu'ils y soient actifs. Les partis politiques sont certainement des vieilleries que d'aucun trouve poussiéreuses...


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