vendredi 29 juin 2012

La couleur de l'engagement

Le Parti Communiste Français a perdu de son lustre d'antan avec la fonte de ses effectifs et le peu de lisibilité de son existence dans des conglomérats de circonstance où le "moins disant communiste" à la belle en main face aux adhérents de toujours qui ont surtout gagné le droit de se taire, modernité oblige !

Et c'est l'éclosion d'autant de morceaux que le vent du social-libéralisme peut en inspirer dans son courant totalitaire. Tendances ou micro-partis, encore dedans ou déjà dehors ont fleuri depuis les derniers congrès dont certains trouvaient que la "rénovation" du parti n'allait pas assez vite, quand d'autre au contraire étaient plus dans la logique de la conservation...
Le monde et les temps changent ; Ici comme ailleurs celles et ceux qui s'en servent valent mieux que celles et ceux qui servent : après tout ce n'est qu'affaire de conjugaison.
L'exigence n'est pas le sectarisme, et la plus salutaire de toutes porte certainement l'interdiction à se faire de tirer le moindre bénéfice de son engagement politique. Dès que cette limite est franchie tout devient possible, et surtout le pire.



Quand certains démissionnent du Parti de Gauche, leur lettre de motivation ne manque pas d'intérêt... Elle permet de réfléchir à la fois sur l'organisation en parti et les autres formes d'organisations qui outillent les stratégies politiques de façon plus éphémères.

La carte du Parti Communiste Français ne doit-elle pas être toujours la carte de rationnement, celle du respect et de la reconnaissance avant d'être celle des passe-droits ?
Si jamais elle devait servir de marche-pied, il serait utile de s'interroger sur la grandeur de celui ou celle qui a besoin de se grandir pour arriver. L'arrivisme ne peut pas rimer avec le communisme.
Si jamais elle devait servir de pase-partout pour refaire la vrginité de quelques  situations douteuses, il serait utile de s'interroger sur la sincérité d'un engagement de circonstance. L'entourloupe n'est pas compatible avec le communiste.
Si jamais elle devait grandir l'image, encore faudrait-il que la ressource existe pour l'encadrer...
Le "Front de Gauche" a au moins cet intérêt d'interroger sur la nature et le rôle d'un parti politique. Son statut ambigüe autorise pour l'instant tous les comportements pour celles et ceux qui considèrent leur parti comme une camisole dépassée. Il met à l'épreuve le PCF, dont l'histoire démesurée par rapport à ses associés invite à la transformation. Il permet d'accueillir dans un engagement "à bon marché" sur le poste des cotisations un nouveau public comme autant d'individus. 
Cette individualisation du consentement politique instaure un tout autre rapport de la personne à l'organisation ; il n'a pas la qualité d'adhérent qui se gagne en ajoutant au consentement l'engagement financier de la cotisation et qui donne à l'individu la force collective.


C'est quoi un parti ?
Ca sert à quoi un parti ?
Ca se sert de quoi un parti ?
C'est quoi l'identité du Parti Communiste ?
...






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