dimanche 8 janvier 2012

... d'hier à aujourd'hui !

Le monde va-t-il bien différemment ?
A peine les cendres de la Commune de Paris s'était-elles refroidies, la dépouille de Jaurès encore chaude, que le siècle dernier s'était ouvert sur la grande boucherie de 14-18.
Le massacre de millions d'hommes ajouté aux souffrances de ceux qui en restaient estropiés avait-il servi une autre cause que celle de l'inhumanité des puissances d'argent, déjà à cette époque à l'échelle planétaire. L'enjeu était bien alors de faire émerger la puissance américaine au détriment de la vieille Europe.
Les soubresauts et la crise de l'entre-deux guerres ont-ils conduit à autre chose que le premier cataclysme guerrier, sinon à l'abomination pire encore, si c'est imaginable, de la déportation massive et du génocide ? L'enjeu était bien toujours de confirmer la puissance américaine au détriment de la vieille Europe. La contribution soviétique à la victoire contre le fascisme établissait alors un équilibre dans la guerre froide qui fit se déplacer les foyers guerriers sur les scènes coloniales, avec les mêmes ressorts aux scénarios bellicistes : la main-mise et l'accaparement des richesses et des ressources, la soumission des peuples aux appétits capitalistes.

La pression idéologique et les dérives institutionnelles sont venues à bout du bloc de l'est à la charnière des deux siècles. L'effondrement, tel le minage destructeur d'un grand édifice a créé un nuage de poussières d'idées considérable obscurcissant encore aujourd'hui les consciences observatrices.
Le forcing est fait depuis par les puissances occidentales pour pousser le fer au plus profond des sociétés et rendre irréversible l'orientation sociale des régimes politiques serviteurs obéissants du capital.
Effrayant les masses pour mieux les conduire en Panurge, la peur, la terreur sont devenus les principaux outils de gouvernement du nouveau siècle dans bien des pays du monde. Et la guerre, toujours présente, ajoute à la misère de bien des peuples. Des Balkans, au moyen Orient et au-delà, la terre réclame son tribut de sang et de mort.
Au profit de qui ? et pour quoi ?
Les actionnaires de la mort qui réclament des dividendes toujours plus conséquents sont toujours les mêmes qu'au siècle dernier ! 
Il faut bien reconnaître que la droite est constante dans ses options. Sarkozy n'est pas allé guerroyer en Libye par hasard, pas plus qu'il ne sert de valet aux américains en Afghanistan avec quelques autres.
Il est encore temps de déclarer la guerre à la guerre, quand bien même il faudra la faire. Les communistes ne sont pas restés l'arme au pied quand il fallait reconquérir la liberté et la paix par les armes. Ils ne sont pas du côté de la tergiversation ou du renoncement comme Blum, Mollet ou Mitterrand l'ont été face à la guerre d'Espagne, aux guerres coloniales ou à la guerre économique de la fin du XXème siècle.


Cette marque de fabrique des communistes dans le courant anticapitaliste doit être cultivé sans faiblir. Il en est encore besoin aujourd'hui.

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