La rumeur de Villejuif...
Elle en a jeté ses provisions de pralines, et la brioche s'en est trouvée privée...
A l'origine de cette vindicte pâtissière, la lecture d'un document d'allure sérieuse et parlant santé avec la mention de l'Hôpital de Villejuif, et dressant la liste de dizaines d'additifs alimentaires classés selon leur supposée dangerosité.
Quelques éléments alertent quand même à l'observation : l'absence de dénomination de l'Hôpital de Villejuif, la citation de marques et produits à bannir qui sans être des chef-d'oeuvre de la gastronomie française n'en sont pas pour autant poisons mortels, une typologie d'apparence peu scientifique...
Quelques clics de recherche sur Internet ont tôt fait de confirmer les craintes de supercherie. La lecture d'un article de la revue de 60 millions de consommateurs confirme et un dossier de la même revue informe plus sérieusement que ce tract circulant jadis sous forme papier et qui prend maintenant le chemin de l'Internet et pollue le courrier électronique.
L'institut Gustave ROUSSY avait démenti et mis en garde contre le document fantaisiste.
Le tract a même été utilisé comme cas d'école pour l'étude du phénomène de la rumeur et de ses dangers ; et il fait l'objet d'un article dans Wikipedia.
Le fichier PDF propagé par mail a cette allure, mais il est repris sour de multiples formes sur une multitude de blogs et de sites personnels.
Les médias modernes ne font qu'amplifier ce type d'usage, dont la multiplication ne peut qu'inciter à la plus grande vigilance, les outils d'aujourd'hui permettant de produire des documents dont la belle apparence peut être trompeuse pour propager une information fausse, périmée ou invérifiable entre les mains d'internautes trop naïfs, crédules et parfois même irresponsables.
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