jeudi 17 novembre 2011

A la bonne heure des coucous suisses

Dans ce reportage, des journalistes suisses nous montrent à l'envi une vérité qui dérange sur l'image présidentielle en France. 
Plus, cet excellent travail journalistique, en éclairant l'envers de l'image et en transparence les pigments qui la forment mettent en débat le fond véritable du sujet : l'évaporation de la démocratie en France sous l'angle de la liberté, ici la liberté de l'information, si indispensable à celle de la pensée.






Peut-être faudrait-il s'interroger aussi sur les effets collatéraux de la tornade sarkozienne dans les médias et dans leur fonctionnement quand on voit celui qui se voudrait l'unique challenger emprunter les mêmes travers, et avec tant de maladresse. Hollande est-il beaucoup plus délicat dans le règlement des primaires socialistes avec son ex Ségolène, que Sarkozy l'avait été avec son ex Cécilia quand il avait fait faire le ménage à Paris-Match. 
... sans parler des retouches photoshop des bourrelets de Sarkozy à New-York à rapprocher de la cure d'amaigrissement du candidat PS. Et surtout en souffrant des postures artificielles génératrices de tics qu'il s'oblige à singer pour devenir un "président normal"... Jeu de rôle pas drôles, roles de composition et positions sous contrôle, les embarras issus des marchandages PS-EELV tranchés par Valls au 20 h sont-ils traités si différemment que les aventures de Borloo il n'y a pas si longtemps ?


Les guignols seront bientôt plus vrais que nature et la réalité dépassera l'affliction.


L'image, l'image, toujours l'image ! Quant aux idées, circulez, y a rien à voir.
Si les citoyens de France n'avaient rien à en craindre, peut-être pourraient-il en rire aux éclats devant ce spectacle qui tient plus des barraques de fête foraine que des palais de la République.
Malheureusement beaucoup trop en rient encore, s'en indiffèrent, ou pire encore s'en accomodent comme certains s'étaient accomodé de Pétain.
L'heure est plus à l'indignation et à la résistance pour rétablir la République des idées dans l'état des images.
Et ce ne sont pas de petits arrangements politiciens pour préserver un petit cercles d'élus qui sont à la hauteur des enjeux du moment. C'est aux citoyens, au peuple de prendre la main dans le débat et l'action.


Reste-t-il aujourd'hui d'autre outil efficace que l'organisation politique pour servir cette ambition ? sans doute pas, à la conditionn expresse qu'elle agisse sous la souveraineté de ses adhérents sans rétrécir et scléroser la légitimité du pouvoir à la notoriété d'une élite d'élus qui ne sont qu'en détachement fonctionnel le temps de leur mandat.


Les communistes disposent encore (peut-être) de cet outil de reconquête de la démocratie pour peu que leur organisation les fasse réfléchir et militer sur des problèmes afin d'en construire les solutions plutôt que de propager des solutions qui deviennent aussitôt des problèmes dès lors qu'on fait prendre de petites tactiques pour de grandes stratégies (gauche plurielle, collectifs anti libéraux, etc.).


Sinon il ne restera plus d'espoir qu'à cultiver la graine libertaire de l'anarchie que Léo Ferré chantait si bien en 1988.


Léo Ferré | Myspace Music Videos

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