Ca n'a pas tardé ! Sitôt élu le nouveau sénateur EELV de l'Essonne, Jean Vincent PLACE propose que la présidence de la commission des finances du Sénat soit offerte à l'opposition ! Retour d'ascenseur que cet élu écolo propose à l'UMP en écho à la nomination du socialiste Jérôme Cahusac à la présidence de la commission des finances de l'Assemblée Nationale par Sarkozy.
A écouter Valls, Hollande ou Aubry dans leur chamaillerie des primaires socialistes, à voir cette proposition des écolos obligés du PS pour leur avoir offert une dizaine de sièges de sénateurs, la certitude d'avoir vu le sénat virer à gauche dimanche dernier ne peut que s'estomper pour céder la place à l'hypothèse d'une nouvelle étape dans son virage à droite.
Les changements démocratiques dont notre pays a un besoin urgent ne se feront pas sous la bannière bleu - blanc - rose des petits arrangements politiciens concoctés entre les assoiffés du pouvoir qui n'en n'ont rien à faire des attentes populaires (voir les propos des socialistes sur la "dette publique" par exemple).
Les électeurs de gauche vont-ils sortir de leur mauvais rêve assez tôt pour échapper au cauchemar qui les attend ?
Rien n'est moins sûr ! Et face à celà les tactiques attrape-tout du Front de Gauche qui s'affranchissent de l'exisgeance idéologique qui conviendrait au combat gagnant face à la droite et aux renoncements de la social-démocratie plongent dans le plus profond désarroi une base militante de plus en plus coupée de ses élus auto désignés maîtres du jeu. La discalification des organisations politiques au profits de conglomérats aux formes floues a beau être parée des atours de la modernité, elle ne séduit que ceux qui en profitent.
A force de concessions, même le débat idéologique devient difficile à poser.
C'est un peu comme si Sarkozy avait réussi à imposer son modèle de fonctionnement à tous ses concurrents, les coupant de leurs propres ressources organisationnelles dans une forme de fuite en avant mortifère pour l'expression de l'intelligence politique collective de notre peuple.
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