samedi 10 septembre 2011

d’un 11 septembre à l’autre

Le onze septembre 1973 à Santiago du Chili les avions bombardent le palais présidentiel. Deux heures plus tard Salvador ALLENDE se suicide. Les Etats-Unis viennent d’installer le dictateur Pinochet à la tête du Chili après trois années au pouvoir de “l’Unité Populaire” d’Allende. Socialiste et marxiste, ce pouvoir avait réussi à tourner une page progressiste de l’histoire de ce pays en sortant des griffes du capital nord américain les mines de cuivre, les télécommunications…
Ni la droite et l’extrême droite chilienne, ni les Etats-Unis et les grands intérêts financiers qu’ils représentent ne supportent ce pied de nez au capital triomphant.
Ceux qui mettent la planète à feu et à sang  depuis tant d’années et qui se voudraient gendarmes du monde pour garantir la liberté de leurs loups dans le poulailler planétaire venaient d’installer ce 11 septembre 1973 un dictateur sanguinaire au pouvoir au Chili.

28 ans plus tard…
Le onze septembre 2001, le boomerang de l’histoire crève les façades de verre et d’acierdes tours jumelleS de Manhattan, écorche le béton du Pentagone et plonge l'Amérique dans la stupeur et le monde dans la peur.

28 ans plus tard, le “terrorisme” s’invite avec son insupportable spectacle sur la terre jusque là épargnée de l’Amérique étatsunienne. Depuis la seconde guerre mondiale et la victoire nécessairement partagée avec les soviétiques, la guerre froide avait présidé au partage du monde et à l’envie pressante des Etats-Unis de gagner la place prépondérante dans le gouvernement du monde. L’impérialisme américain n’a guère usé d’autres moyens de persuasion que celui de la force militaire. En Corée ou au Viet-Nam après la débâcle de l’aventure coloniale française, de Cuba à tous les continents, les forces américaines n’ont eu de cesse de “protéger la liberté” à coups de canons. Dans ces dernières décennies, l’industrie de la guerre tourne à plein régime pour alimenter les feux de la guerre en Afghanistan ou en Irak… en Somalie ou aux Philippines, de Haiti au Pakistan les américains tirent les ficelles des marionnettes qu’ils mettent au pouvoir contre le choix des peuples.
Le “terrorisme” tel qu’il est programmé est tout à fait consubstantiel des pouvoirs qui prétendent l’éradiquer ; tout simplement parce qu’ils en sont les précurseurs : Les Etats-Unis n’avaient-ils pas armé les rebelles afghans contre les soviétiques avant d’en faire depuis des années leur ennemi juré ?
Dans la dernière décennie, depuis “l’attentat du onze septembre”, la pression militaire imposée au monde a gagné les marges alliées des USA avec les effets de l’effondrement du bloc de l’Est. L’OTAN prend le dessus sur l’ONU, la peur est devenue la première des méthodes de gouvernement dans le monde occidental au même titre que la poudre moderne de l’uranium appauvri fait passer de vie à trépas des populations en peine insuffisamment dociles aux commandes du capital. Dans quel état sont les Balkans, le Moyen Orient, beaucoup d’Afrique…
Le feu de cette 3ème guerre mondiale honteuse, tant elle tait son nom, conflit permanent depuis des années et des années, laisse derrière lui la misère et la désolation.
Pour si dramatique qu’il fut, que représente le massacre de tant des victimes innocentes de l’attentat newyorkais en regard des misères guerrières du monde étrillé et pillé par la puissance américaine au seul profit du capital.
Tant d’années de gouvernement du monde par la guerre ont épuisé tant de ressources des terres du monde et des sueurs des hommes que l’humanité d’aujourd’hui est orpheline des grands projets qui allumaient des espoirs vieux d’un demi-siècle : conquête de l’espace, révolution numérique, mouvement de la paix…
N’est-il pas temps d’envisager sérieusement de changer le monde, simplement pour le redonner aux seuls qui le méritent, les hommes. Et on pourrait à l’occasion inventer un nouveau mode de gouvernement qui convient aussi bien au plus petit local qu’au grand continental : la démocratie. La république en est une forme possible, et si la gourmandise démocratique est bien aiguisée peut-être faudra-t-il envisager des options citoyennes lourdes, le socialisme ou le communisme. S’il reste des bastilles à prendre pour y parvenir, c’est bien que la Révolution doit passer par là.

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