lundi 12 septembre 2011

Crise de foi

Pas rassasié, le monstre...
Les agences de notation, ces machins pour lesquels vous n'avez jamais eu à voter, vont décider de l'avenir des peuples à la corbeille de la bourse comme jadis César mettait le pouce en bas pour condamner les bougres de l'arène à y crever.
Les commentateurs benêts oublient les exigences d'explication du journalisme et présentent chaque petit caillou semé par le capitalisme égaré dans son propre domaine comme autant de jalon devant guider les pouvoirs politiques errant à la remorque de l'argent roi.
L'impression de désordre ajoute à la peur et quelques faits divers bien exploités complètent le tableau : il faudrait se résigner.
La vraie vie est ailleurs que dans ces perspectives mortifères que le capitalisme impose un jour à coup de guerre, le lendemain à coup de crise, comme hier à coup d'état dans les urnes.
Le réveil citoyen, l'indignation, la révolte et la révolution sont les urgences du  temps.
Ne laissons pas tomber la Grèce, ni les autres dont les sangsues financières épuisent les forces, sinon demain il n'y aura plus de Grecs, d'Italiens, de Portugais, d'Espagnols assez vaillants pour nous aider à résister !
Défions nous des docteurs qui se précipitent au chevet des Grecs ; ils n'attendent même pas que la dépouille soit froide pour en vendre les organes. Regardez-les réclamer plus de sacrifices pour le peuple, de privatisations et de largesses les vautours de la finance qui guettent du haut de l'Acropole...

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