Comment éviter de passer par la case "Strauss Kahn" dans le jeu de l'oie médiatique de l'actualité ? Pas possible, radio, télé, tout est convoqué pour sceller l'événement dans le marbre de la délinquance politique obligée et respectable. Quand on a des milliards, tout est permis, y compris l'usage de la présomption d'innocence.
Ah si, j'oubliais, on peut s'exonérer de la case Strauss Kahn en acceptant le purgatoire de la case Chirac. Il faut passer deux fois son tour pour prendre le temps de comprendre que l'ancien président de la République n'a jamais voulu échapper à la justice de son pays, pas plus en conformant le système législatif de son pays à ses propres intérêts qu'en arguant de la maladie qui rendrait toute participation de l'inculpé au procès risquée pour beaucoup de monde... Des fois qu'il dégoise, le sénile ; nombreux sont ceux qui tremblent.
Décidément l'actualité est pleine de sujets intéressants et on est à la veille d'un sondage proposant aux citoyens apeurés un duel de second tour DSK contre JC. Des deux tourmentés de la justice qui donc l'emportera ?
Difficile à dire, surtout si les journalistes sont frappés du même syndrôme que Coppé aux journées d'été de l'UMP à Marseille qui se croyait à La Rochelle, villégiature des turpitudes préélectorales des socialistes. Imaginez le journal de sept heures demain matin annonçant que J C vient d'être arraisonné dans la micheline d'Ussel à Clermont qu'il empruntait pour fuir la Corrèze après avoir abusé de la femme de chambre du relais des Monédières... Mais à la jouissance de gauche réplique celle de droite, DSK, rumeur banlieusarde à l'appui,serait soupcçonné d'emploi fictifs à sa résidence de la place des Vosges... ouaouh, cette actualité, ça déchire grave comme diraient les jeunes d'avant-hier.
Si ce délire n'est que fable, la réalité de l'actuel n'a plus rien à voir avec une actualité du réel insupportable aux démocrates, aux citoyens, aux hommes et aux femmes dignes et respectables. L'exposition médiatique des politiques calée à la hauteur de leur caleçon mérite un carton rouge et un renvoi au vestiaire simple et définitif. Le débat et ses enjeux pour l'avenir de notre jeunesse, du pays et de sa démocratie sont ailleurs, le sourire milliardaire de l'escorte de DSK y sont étrangers...
Tout simplement.
Et les médias seraient bien inspirés de redonner aux journalistes le libre exercice de leur talent et surtout d'une professionnalité pour informer justement et alimenter le débat politique public.
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