mercredi 14 septembre 2011

Fausse route

La Grèce va-t-elle sortir de la zone euro ?
Sarkozy et Merkel au chevet de la Grèce...
Tous les commentaires des médias dociles préparent l'opinion à l'approfondissement de la crise. Et ceci sans jamais en évoquer les causes. Hier les "subprimes", aujourd'hui les "dettes souveraines"... 
De la sorte on étiquette la crise comme on baptise un cyclone des Caraïbes, d'un mot hochet qui va alimenter le bruit sans jamais faire comprendre.
Le capitalisme a ses armes dans la guerre qu'il a déclarée à l'humanité : les marchés financiers et le système bancaire et assurantiel qui va avec.
L'accaparement des ressources naturelles, l'essorage jusqu'à la moelle des ressources humaines, tous les ressorts anciens sont aujourd'hui dépassés ; mais sans avoir été abandonnés pour autant. Opprimer, violenter et faire peur sont toujours les trois premier ministères au pouvoir. Et dix fois par jour pour le moins on rabat les oreilles des auditeurs, des téléspectateurs et des lecteurs de la presse avec les fluctuations à la baisse ou à la hausse des bourses d'ici ou d'ailleurs. Telle banque aurait perdu plus de la moitié de sa capitalisation boursière, telle société cotée progresse de quelques pour cents ou s'effondre ce matin pour rebondir demain... Dans le grand jeu du monopoly capitaliste les gros s'empiffrent sur le dos des petits maladroits invités à la table du jeu.
Les valeurs de l'économie réelle qui passent de mains en bourses ne portent que sur trois ou quatre pour cents des sommes colossales qui servent la spéculation. Plus de 95% des échanges boursiers ne servent qu'à faire de l'argent avec de l'argent, ou à en perdre quand la machine s'enraye et marche à l'envers.
Mais quand les pertes se profilent, ce ne sont pas les bouffis gavés qui vont en souffrir les premiers, on va prescrire les remèdes du rétablissement, les licenciements et les fermetures d'unités de production rentables pour aller travailler à meilleur marché ailleurs, on va déclencher les "plans de rigueur" des Etats qui vont devoir alimenter les pertes privées à grand renfort d'argent public, on va renchérir le crédit et mettre à mal l'économie déjà vacillante... Toutes les recettes sont connues et éprouvées depuis bien longtemps, elles précipitent le mal.
Après avoir amputé le malade de ses deux jambes, les Diafoirus du capital s'étonnent qu'il ne marche plus...
A l'échelle de la planète, le temple américain du capital a, depuis des décennies reporté le poids de sa dette sur ses vassaux occidentaux. L'euro avec un taux de change très avantageux pour le dollar a longtemps été un bon outil pour les américains. Aurions-nous aujourd'hui touché la limite de l'exercice qu'il faille maintenant détricoter l'illusion européenne ?
Depuis quelques temps déjà, de la crise des Balkans à la Libye aujourd'hui, l'industrie de la guerre et la politique belliqueuse des USA et de ses alliés dans l'OTAN a pris le dessus en disqualifiant  l'action de l'ONU, de la même façon que la SDN avait été ruinée dans ses missions il y a trois quarts de siècle.
Sans peindre l'avenir en noir, la lucidité impose aujourd'hui la plus grande méfiance vis-à-vis des discours et des actes politiques qui instrumentalisent la crise systémique qui secoue le monde gangréné du capitalisme.
Les peuples du monde ont besoin de perspectives alternatives, de voies nouvelles à défricher pour assurer la paix et la vie dans la dignité de toutes les générations présentes et à venir. 
La voie du socialisme,et  le communisme à terme, ont besoin de promoteurs visionnaires, d'initiateurs ambitieux, de forgerons des idées, d'architectes de la pensée, beaucoup plus que de représentants de commerce en campagne électorale.

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