Deux informations ne manquent pas de m'interroger ce week-end :
- La convocation de la direction départementale de mon parti pour que nous examinions l'activité après l'élection régionale et une première approche de l'élection cantonale de l'an prochain.
- La consultation de la publication d'un groupe sur Facebook consacré à la préparation de l'élection présidentielle de 2012 et qui présente les choses de la sorte :
Tout se passe comme si la vie politique était désormais réduite au seul périmètre des phases électorales et les acteurs reconnus réduits au cercle restreint des élus. L'analyse du résultat de l'élection s'évapore d'autant plus vite qu'on se précipite sur la préparation hâtive de l'échéance suivante. De cette façon on économise la phase intéressante de l'examen critique du résultat qui détermine éventuellement la reconduite ou la transformation de l'approche stratégique d'un scrutin.
Tout se passe comme si on voulait passer sous silence l'échec des régionales dans notre département puisque nous avons contribué à la perte de la moitié des élus communistes des régions françaises en perdant un élu en même temps que plusieurs milliers de suffrages. La dynamique Chassaigne qui a joué à plein dans le Puy de Dôme n'a visiblement pas eu le même effet en bourbonnais et ça mérite un bon temps d'analyse. En faire l'économie ne peut que conduire au gaspillage des perspectives départementales des cantonales de 2011.
Il est parfois question de "primaires" pour déterminer la meilleure candidature... Encore un procédé pour enfermer le débat politique à l'élection, voire même au choix d'un candidat éligible ! Les questions de personnes prennent le dessus, starisation à bon marché pour évacuer le fond des choses, le véritable débat, la réflexion politique et la production d'idée au profit de la constitution de petits clubs de supporters !
La politique c'est autre chose; et si on veut reconquérir l'électorat qui s'est très majoritairement abstenu lors du dernier scrutin, peut-être faudrait-il changer de méthode et renouer avec une vraie conduite politique du débat démocratique, produire des idées et les mettre à l'épreuve de l'opinion avant de se préoccuper de celle ou de celui qui serait le mieux en capacité de porter ces idées devant les électeurs...
L'urgence est bien dans le débat d'idées, pas dans les accommodations des ambitions personnelles des candidats potentiels.
Avant de déterminer méthode et stratégie électorale nous avons à formuler l'offre politique des communistes, son projet de société et les grands axes de ses propositions en matière économique, sociale, culturelle, et conduite démocratique des affaires du pays et de ses collectivités.
Et le meilleur outil pour le faire, n'en déplaise à Braouezec ou Clémentine Autain, il nous faut une organisation, on appelle généralement ça un Parti, en ordre de marche, qui nourrisse une véritable ambition collective au lieu de faire l'éloge du particularisme de quelques petits ego au gfré des humeurs de chacun (cf. présentation aux régionales dans le plus grand désordre, Gremetz ou Gayssot ajoutant à la caricature.)
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