Réveil des consciences ?

Loin de moi l'idée de faire l'apologie d'un mur ! Tous sont aussi détestables qui séparent les hommes pour mieux mettre à l’abri profits ou intérêts particuliers ! Il en reste tant à faire tomber qu'on érige encore, en Palestine, à la frontière des USA et du Mexique, en Corée ou à la frontière marocaine, à Ceuta...

Le mur de Berlin est tombé, certes ! Mais pas le mur de l’argent… Désormais le dollar a cours à l’est ! Les allemands de l’est avaient longtemps vu briller les lumières de l’Ouest sans s’imaginer qu’ils étaient aveuglés par le miroir aux alouettes du capital. Et ceux de l’ouest ont pu regarder avec dédain leurs pauvres voisins condamnés à respirer les gaz d’échappement des moteurs deux temps de quelques Traban …

Heureusement Sarkozy, Juppé et quelques autres sont passés par Berlin au soir du 9 novembre 1989 avec leurs limes à ongles pour ruiner cet édifice honteux qui bornait de la plus indécente façon l’espace d’un capitalisme naturellement promis à un règne planétaire sans partage !


La liberté comme enjeu ? Quelle baliverne ! Ou alors la liberté d'exploiter. L’extension de l’impérialisme libéral du capital, oui ! Ce que les Etats-Unis n’avaient pas réussi dans le règlement du second conflit mondial (en particulier face au travail considérable de la Résistance et de son issue politique en France dans la restauration de la République avec le programme du Conseil National de la Résistance), se réalise un demi-siècle plus tard. L’espace européen est enfin ouvert librement à l’influence américaine. L’élection de Sarkozy en France il y a peu participe de ce même mécanisme du nouvel AMGOT.

En écrivant cela je ne donne pour autant aucun satisfecit à ceux qui, après la Révolution de 1917, ont contribué à dénaturer le projet socialiste de l’URSS et de l’Europe de l’Est dans des dérives liberticides qui n’ont strictement rien à voir avec la démocratie socialiste.


Mais alors quand le Nouvel Obs publie un article à propos d’un sondage réalisé outre-rhin :

« Quelque 80% des 1.001 personnes interrogées par l'institut Emnid accepteraient de vivre dans un régime socialiste, tant qu'on leur assure "un emploi, la solidarité et la sécurité". Même à l'ouest, ils sont 72% à envisager favorablement la vie sous le socialisme.

… »

On n’en revient pas !


Comme quoi l'expérience a du bon ! Certains vont hurler à la nostalgie... Pas du tout, simplement dans la confrontation des faits la pensée se construit. L'exigence des citoyens sur les thèmes du travail et de l'emploi, de sa sécurité et des avancées sociales attachées, de l'éducation, à la culture... ne font pas nécessairement référence à un modèle passé à reproduire, mais bien plutôt à des aspirations dont ils construisent les contenus en rapport avec l'expérience de leur vie. C'est un peu en celà que l'histoire se reproduit sans se répéter. C'est aussi une source d'espoir de voir que les justes aspirations des peuples, même tenues sous le boisseau par les ravages du capitalisme - ou parfois en d'autres temps par les errements de régimes prétendus socialistes- peuvent ressurgir... Le socialisme est encore à mettre en chantier pour que le communisme, toujours d'actualité, ne se perde pas dans les pages jaunies de philosophes d'un autre siècle.


Mais ça, c'est autre chose que la vanité d'une quête incertaine de quelque mandat électif !