jeudi 18 décembre 2014

L'humain, avant tout ça pense



C'est bien, juste, de bon sens pour celles et ceux qui se préoccupent aussi bien du bonheur des hommes que du bien-être animal !
C'est peut-être justement parce que c'est trop simple à comprendre que ceux qui nous gouvernent se perdent dans des discours alambiqués en croyant qu'ils vont nous faire prendre des vessies pour des lanternes encore longtemps. Tout au plus ont-ils intéressés un électeur sur quatre récemment dans l'Aube, créant ainsi l'illusion mortifère de la progression du Front National ! Ce sont les reniements générateurs de désespérance, les concessions ruinant les fondements idéologiques des politiques, la médiocrité des personnes et leur propension à se servir plutôt qu'à servir qui conduisent inéluctablement à une fin tragique de la démocratie... Les redécoupages régionaux ou cantonaux ne sont que des avatars de ces pratiques d'apprentis sorciers, marionettes de forces qui les dépassent -mais les tiennent toujours bien par la ficelle- qui voudraient qu'on soit attentif à leurs discours sur le "vivre ensemble" et la "cohésion sociale", sur "les territoires" et les "services au public" ! Concession autoroutière, partenariats public-privé, service public devenant service "au public" pourquoi pas en ajoutant une autre tâche au facteur dont on ne s'inquiète guère par ailleurs ni du statut, ni de l'évolution désastreuse des conditions de travail... ce ne sont là que quelques exemples emblématiques d'idées cousues sur mesure chez les tailleurs du MEDEF et qui vont bien à la droite pour mieux transfuser aux obésités du capital le peu de globules rouges qui reste aux pauvres. La réforme territoriale fait partie de la même ordonnance  chez Macron l'apothicaire de Diafoirus ; elle a de quoi inquiéter ou réjouir, c'est selon... Certes certains y verront une plus grande "complémentarité entre les territoires", puisque La Loge des Gardes va enrichir le potentiel touristique d'hiver de Courchevel ! Mais d'autres peuvent craindre une concurrence exacerbée des "territoires" en voyant se renforcer le potentiel viti-vinicole du nouveau canton de Souvigny face à son voisin de Saint-Pourçain qui conservera malgré tout une enclave dans l'ancien canton du Montet avec ses établissements de santé annexes.

Loin de Jaurès, tout ça ? Pas si sûr et, si les citoyens devaient infliger un examen de passage à la candidature de gauche à une élection, une petite récitation de Jaurès et de ses débats avec Guesde nous assurerait au moins qu'ils les ont lus, à défaut de les avoir compris.

Attention cependant à la lecture et à l'usage !
Si l’extrême droite ne progresse guère que sur la faiblesse des partis dits "républicains", une de ses nouvelles pratiques constitutive de la "dédiabolisation" du FN du père par la fille est surtout caractérisée par la cueillette des faibles qui décrochent , à droite comme à gauche, déboussolés dans la tourmente d'une crise politique profonde accompagnant la crise économique et sociale aux effets dévastateurs dans les consciences comme dans les porte-monnaie. C'est ainsi que l’extrême droite d'aujourd'hui instrumentalise Jaurès comme d'autres icônes de la gauche. Et de ce discours de Jaurès qui militait pour une autre répartition des fruits du travail et de la richesse au profit des plus pauvres, l'extrême droite d'aujourd'hui ne détourne qu'une visée protectionniste (aussi constitutive du modèle capitaliste que le libre-échange, les deux outils étant alternativement mis en oeuvre pour servir les mêmes intérêts). Pour vous en convaincre une petite recherche banale sur le web ne vous sortira, à une exception près, que des références à des productions de l'extrême droite et de ses succursales.
S'il en fallait une preuve, l'exploitation de ce propos de Jaurès illustre bien le primat du clivage sur le rassemblement, la nécessité de fixer son orientation pour susciter l'adhésion plutôt qu'un affichage consensuel mou et sans charpente qui donne autant à boire qu'à manger pour préserver quelques chances d'être élu, ici comme ça et ailleurs autrement.
Loup dans la bergerie, renard dans le poulailler, ... à l'assemblée.

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