C'est à DEUX VITESSES !
Tous les grands stratèges, les observateurs, les commentateurs, les experts, les politologues, et peut-être même les pêcheurs à la ligne, tous vous ont toujours dit que le deuxième tour se joue entre l'UMP et le PS, Sarkozy et Hollande.
Ce que dit la loi électorale est juste un peu différent, il n'y est question que des deux candidats arrivés en tête du premier tour.
Mais baste, on ne va pas rentrer dans ces détails qui retardent la marche en avant de la démocratie... à DEUX VITESSES !
A y regarder de plus près, il y aurait eu les deux grands (quand bien même l'un a besoin de ses talonnettes pour être au même pupitre que l'autre), les petits pour le folklore et le défoulement marginal des frustrés, et quelques moyens servant d'appoint aux deux qualifiés d'office du second touren en allant à la soupe dans l'entre deux.
Curieusement, était-ce un enseignement de la crise ou un regain de lucidité populaire, il semblerait que la campagne de Jean-Luc Mélenchon pour le Front de Gauche bouscule l'arithmétique habituelle du médiatiquement correct.
5, 6 7, 8, 9, 10%... c'était au soir d'un meeting que la barre du score à deux chiffre faisant tituber Jean Marc Sylvestre dans les couloirs de la Bourse !
11, 12, 13, 13,5, 14%...
Je suis sûr qu'à droite comme rue de Solférino on va dire que Mélenchon s'essouffle, sa progression ne se faisant plus que par demi point !
François Bayrou, doublé... et un !
Marine Le Pen, doublée... et deux !
... au suivant !
L'intérêt limité que je porte aux sondages, sinon pour dénoncer la vaste entreprise de conformation de l'opinion dans le constant matraquage de leurs chiffres, ne doit pas susciter d'enthousiasme irréfléchi ni de vente à l'encan de la peau d'ours qui n'est pas encore sortie des urnes. Mais il est utile de souligner, au-delà de la valeur du score, son évolution qui ne peut que ragaillardir l'esprit révolutionnaire asphyxié par tant de désillusions rose bonbon ou tant matraqué par le bâton du capital triomphant.
En attendant un hypothétique "grand soir" préparons au moins une "grande soirée électorale" pour bientôt. C'est encore le meilleur moyen de lutter contre les ravages de la démocratie à DEUX VITESSES !
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