mardi 4 janvier 2011

Une vie plus tard, ou le monde à l'envers...

D'hier...
Dans les années 30, la gauche manifestait et les républicains défilaient par milliers au cri de "dissolution des ligues factieuses". 
Les mouvements d'extrême droite en France se sentaient pousser des ailes, jalouses de leurs voisins allemands, italiens ou espagnols qui avaient pris le pouvoir avec Hitler, Mussolini ou Franco.
L'étranger était leur cible favorite, sans oublier les communistes... Les juifs étaient déjà mis au pilori par les précurseurs de Pétain.


... à aujourd'hui !
En Béarn le maire socialiste de Billère, une petite commune proche de Pau, fait réaliser par une compagnie d'artistes une fresque murale dénonçant les expulsions des étrangers... La devise républicaine figure en bonne place sur le mur de la petite salle des fêtes, tout comme le logo de RESF, association emblématique de la défense des enfants victimes de la politique gouvernementale vis à vis des étrangers sur le territoire français.





Le préfet, en bon serviteur de la Sarkozie, réclame l'effacement ou la dissimulation de la fresque, considérant qu'elle rompt avec une exigence de "neutralité" !!! (*)


A défaut d'avoir été entendu par le tribunal administratif dans un premier temps, le préfet a trouvé un renfort efficace avec le "bloc identitaire Aquitaine" qui, non content d'avoir perturbé la cérémonie d'inauguration de la fresque, et plus tard devant le peu d'empressement du tribunal administratif à donner raison au préfet est passé à l'action en allant détruire ladite fresque et en signant son "fait d'armes" d'un "C'est fait M le Préfet".


Je repensais à ce fait divers que mon camarade Jean-Claude a bien rappelé sur  sa page avec le beau texte de Pablo Neruda en visionnant hier le film "La vie est à nous", tourné en 1936 sous la direction de Jean Renoir et qui était resté interdit de projection publique jusqu'en... 1969.


Toute ressemblance avec des personnage existant ou ayant existé, n'est pas nécessairement fortuite.


A vous de juger en visionnant ces quelques extraits vidéos...





...et l'extrême droite en direct :

    


(*) N'avez-vous pas remarqué avec moi comme l'affichage politique a disparu de nos murs. Les élus, toutes tendances confondues s'appliquent à garantir la "propreté" des murs de leurs cités jusqu'au plus petit village en éliminant tout ce qui pourrait être susceptible de recevoir deux coups de pinceau de colle et la moindre feuille d'un affichage dit "sauvage". Chacun s'accomode aussi d'un affichage électoral livré à des sociétés privées très "neutres" ça va de soi dans le choix de quelques oublis sélectifs... Ils rejoignent en celà les exigences du préfet béarnais très soucieux de "neutralité". Bien peu s'insurgent par contre à l'encontre de l'aggression permanente en grand format des publicités commerciales.
Comme chacun sait, le capitalisme est "neutre", lui...

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