mardi 11 janvier 2011

Le débat public sur le projet d'accélération de la mise à deux fois deux voies de la RCEA se poursuit et entre dans sa phase finale. Les contributions au débat dans les cahiers d'acteurs ne manquent pas d'intérêt, les interventions dans les réunions organisées par la commission non plus.


Le site de la commission particulière du débat public RCEA regorge d'informations...


L'urgence est sur toutes les lèvres, la situation de laissé pour compte du tronçon central Allier Saone et Loire revient régulièrement, et les délais de réalisation sont souvent pointés du doigt quand on atteint ou dépasse la décennie.


Un point crucial du débat cristallise depuis le début sur l'option de mise en concession retenue par le maître d'ouvrage dans son projet. La concession serait la solution, et la seule, permettant un achèvement à moins de dix ans.


Il suffit parfois de rapprocher certains chiffres pour démasquer la supercherie et le marché de dupes proposé par l'Etat.







Si le projet de mise en concession n'était pas retenu, le maître d'ouvrage évoque un investissement de 27,2 millions d'euros par an pour la poursuite du chantier. Ce qui repousserait l'achèvement  à 30 ou 40 ans d'aujourd'hui.
Dans ce même projet de mise en concession le maître d'ouvrage évoque la nécessité de servir au concessionnaire qui serait retenu pour la réalisation et l'exploitation de l'équipement autoroutier une subvention d'équilibre de 150 millions d'euros par an (considérant que le trafic ne serait pas suffisant pour équilibrer son financement par le péage.).


Comment peut-on expliquer que l'Etat ne peut pas dégager plus de 27,2 millions d'euros par an pour réaliser les travaux et qu'il est trouve aisément 150 (plus de 5 fois plus) pour arroser la société privée qui doit bien sûr servir un bon rendement à ses actionnaires ?


L'usager de cette autoroute concédée devrait donc encore s'acquitter deux fois de son coût ; après en avoir financé la moitié de la réalisation, avec le péage directement servi au concessionnaire et avec l'impôt abondant la subvention d'équilibre. 
Les actionnaires tirent la queue du mickey à chaque passage. 


Voir les propositions de péages emplacements et tarifs sur le site du débat public.


Comment des politiques de gauche peuvent-ils soutenir une telle perspective ?
Les cahiers d'acteurs déposés par la Fédération du Parti Communiste de Saone et Loire et par la CGT de la D.I.R Centre-Est ne manque pas d'intérêt dans leur argumentaire.


Lire les cahiers 










Les élus des trois départements se retrouvaient à Montmarault en décembre 2008 pour dénoncer le retard pris par l'aménagement de la RCEA. Depuis la partie ouest de Montmarault dans l'Allier et la Creuse a vu sa réalisation bien avancer. Pour le tronçon Montmarault Chalon - Macon ça piétine.
Il est quand même dommage que l'unité d'action de 2008 ne se retrouve pas aujourd'hui pour exiger de l'Etat l'achèvement de la réalisation de cet équipement en voie express gratuite.



C'était le 20 décembre 2008...












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