mercredi 26 janvier 2011

Juste République ?


Le ministre de l'éducation ne manque pas d'imagination pour mettre l'école à la mode l'Oréal. Parce que les gosses de riches le valent bien ! ça va de soi.

Les décrets d'application des lois fabriquées à la chaîne par un parlement à la botte de l'exécutif sont parfois plus rapides à paraître les uns que les autres... Ceux qui déterminent le retrait des allocations familiales aux familles dont les enfants ont un trop fort absentéisme vont mettre les enseigants et les chefs d'établissements sous la pression directe des familles qu'ils ont déjà bien du mal à gérer. 
Mais s'il est vrai que l'absentéisme des élèves est très directement générateur d'échec scolaire avec toutes les difficultés associées qui s'y greffent, l'absence d'enseignants est tout aussi pénalisante pour la réussite de tous les élèves. Le nombre d'absences non remplacées explose dans les académies, aussi bien à l'école, au collège qu'au lycée. Parfois des élèves ont pu être privés d'enseignement d'une discipline depuis plus d'un trimestre (musique dans un collège de l'est de la France).
Alors là, n'y aurait-il pas quelques mesures "incitatives"

 à mettre en place 
(comme ils disent à propos des jeunes qui se laissent aller) .
Pourquoi pas amputer les revenus professionnels des cadres de l'éducation dont les choix et les décisions conduisent à ces effets à proportion de leurs méfaits ?
Pourquoi  pas envisager le même traitement "responsabilisant" (comme ils disent à propos des familles en peine) aux indemnités parlementaires des élus coupables du vote des budgets régressifs à l'origine des pénuries de personnels ?
Ce ne sont là bien sûr que des hypothèses d'écoles dont la mise en oeuvre est bien improbable puisque on n'a rarement vu les moutons, fussent-ils noirs, dévorer les loups !

Ce n'est pas le moment de baisser la garde pour la défense de l'école de la République !

Des attaques en cascades sur l’éducation nationale

mercredi 26 janvier 2011

Communiqué du Mouvement Jeunes Communistes de France

"Dimanche, le décret d’application de la loi Ciotti est paru au journal officiel. Depuis dimanche donc on supprimera les allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire. Au lieu de s’interroger sur les causes du décrochage et de l’absentéisme en termes de pédagogie, de conditions de vie et de perspectives d’avenir pour les jeunes, le gouvernement va donc bel et bien pénaliser financièrement, par voie administrative, des familles déjà en difficulté !

Cette logique repose sur des amalgames et des conceptions nauséabondes : d’abord « quand on veut on peut » alors ceux qui décrochent sont considérés comme responsables de leur sort, ensuite ceux qui décrochent sont presque automatiquement assimilés à des délinquants (c’est ce que sous-entend Nicolas Sarkozy quand il déclare « la guerre à la glandouille »), enfin ces allocations ne sont plus un droit mais une fleur faite à ces familles pauvres donc elles doivent le mériter. On pointe du doigt ces méchants jeunes qui font exprès de ne pas réussir à l’école alors que l’on supprime par milliers les postes de ceux qui pourraient les y aider !

Mardi, Luc Chatel déclare que « le gouvernement a décidé de développer une rémunération variable liée aux performances » pour les chefs d’établissement scolaire. Une gestion « comme ça existe dans l’immense majorité des entreprises de notre pays » selon les propres mots du ministre.

Faut-il lui rappeler que l’éducation nationale n’est pas une entreprise qui cherche la rentabilité mais un service public dont la mission devrait être la réussite de tous les jeunes ? Cette nouvelle mesure aggravera de nouveau, après la réforme des lycées notamment, les inégalités scolaires, sociales et territoriales. A l’image des pôles emplois où la pression est grande pour radier le maximum de demandeurs, cette mesure c’est pousser les établissements scolaires à opérer un tri sélectif parmi leurs élèves pour assurer les « meilleures performances » possibles.

Cette surenchère est intolérable, d’autant plus dans un contexte de suppression massive de postes – 16 000 à la rentrée prochaine et plus de 60 000 depuis que Sarkozy est au pouvoir – alors même que nombre de classes sont déjà surchargées et que l’OCDE, elle-même, dénonce l’augmentation des inégalités en France ces dix dernières années dans son enquête « PISA ».

C’est pourquoi le Mouvement des jeunes communistes de France appelle l’ensemble des lycéens à se joindre au mouvement annoncé par leurs professeurs le 10 février prochain."

Aucun commentaire: