
Moins Soixante-six mille, c’est le score atteint en cinq ans par le gouvernement de Sarkozy dans l’éducation nationale au chapitre du personnel. Belle performance pour l’Etat licencieur.
Et surtout n’y voyez pas de lien avec les résultats à la baisse de notre école dans les évaluations internationales, pas de lien non plus avec l’augmentation des effectifs des classes, la plus grande difficulté à corriger les difficultés des élèves mis en échec par l’école, pas de lien avec les absences non remplacées, pas de lien avec l’abandon de toute formation des enseignants ailleurs que sur le tas, pas de lien non plus avec le fait que le nombre de candidats aux concours des métiers de l’enseignement est divisé par deux ou trois, pas de lien avec les démissions des plus jeunes, l’épuisement des plus vieux…
Ou plutôt SI, comme à la poste, à l’hôpital ou dans les gares, il faut bien faire le lien entre la dégradation du service et le hold-up du capital sur la vie même !
L’émotion gagne, et c’est légitime, à chaque plan social qui met à mal deux cents emplois ici, huit ou neuf cents par-là ! Chacun mesure à cette occasion la perte de vie que ça représente, les élus du secteur s’émeuvent –même ceux de droite parfois ! – et on se représente les productions qui disparaissent pour rejoindrez les expatriations précédentes en Asie du sud-est ou en Europe de l’est…
Le caractère massif des suppressions d’emplois dans l’éducation serait-il la cause de son apparence indolore ?