Préparation du "Congrès d'étape"...
La précipitation est bien mauvaise conseillère… sauf à considérer que les errements d’un parti sans boussole ces dernières années qui ont conduit de désillusions en reculs sur des stratégies de rassemblement mal préparées doivent se poursuivre, ne faudrait-il pas prendre le temps de la réflexion pour préparer ce congrès d’étape en interessant tous les communistes au débat. Le débat de fond porte d’abord sur notre organisation et son avenir.
Le modèle italien est-il si bien marqué de réussite que nous devions le singer quelques années plus tard ? Comment identifier l’offre politique des communistes quand on doit jongler avec la multitude des postures aux dernières régionales ? L’objectif de Jean Luc Mélenchon est-il atteint avec la consolidation d’un front de gauche qui diminue de moitié le nombre des élus communistes en région et dont il revendique, non sans impatience, la représentation au prochaines présidentielles ? Depuis quelques années la vie du parti est complètement phagocytée par les échéances électorales, ricochant d’une élection à l’autre, sans toujours prendre le temps de l’analyse du résultat et de la nécessaire inscription de l’offre politique de notre parti dans une perspective à long terme dégagée des contingences de la gestion des affaires publiques, passage obligé pour des élus qui semblent aujourd’hui dicter l’agenda du parti. De l’ouverture, bien sûr ! du rassemblement, évidemment ! Depuis des décennies, c’est une pratique quand même bien éprouvée, et parfois même éprouvante… Oui, mille fois oui, le parti communiste doit être ouvert et accueillant ; mais la maison communiste ne doit pas devenir maison des courants d’air, un gite abandonné livré à quelques squatters. Elle doit s’appuyer sur des fondations idéologiques solides, et quelle qu’en soit l’architecture garantir à ceux qui viennent y vivre les moyens d’y prospérer ensemble pour le bien commun. Dans des périodes aussi difficiles que celle de la Résistance, ou des luttes anti coloniales, les communistes ont su développer et faire partager leur sens de la démocratie et du progrès social. Comment imaginer qu’aujourd’hui, face à un pouvoir national, européen et mondial dominé par les serviteurs zélés du capitalisme, le Parti Communiste Français ne soit pas aux avant-postes de la lutte de tous les porteurs d’espoirs, aux côtés des sans terres, des sans droits, des sans toit et des sans travail, des sans roleix ou des sans papiers ? C’est peut être par là que germe la prochaine internationale. La lecture de Marx n’est peut-être pas suffisante, mais elle est toujours nécessaire ; et l’entretien avec Edgar Morin et André Tosel dans l’huma de samedi dernier en confirme bien l’urgence… … l’urgence de prendre le temps de refaire de la politique autrement que dans la petite cuisine électorale, et pas nécessairement dans le simple "entre soi". Sinon, quand les communistes se réveilleront fin juin avec Pierre Laurent en lieu et place de Marie George Buffet et Jean-luc Mélenchon comme candidat pour 2012… Il ne pourront se dire que "tout ça… pour ça !"
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