mercredi 14 avril 2010

Capitale retraite

Au fait, c'est quoi, la retraite ?
Un état dans lequel on peut avoir le bonheur de se retrouver au terme d'une vie de travail, une vie de dur labeur pour beaucoup, sans travail "obligé"... Pas seulement ! c'est aussi le temps d'activités choisies, il y a tant de choses qu'on n'a pas eu le temps de réaliser avec le peu de temps libre que laissait la journée et semaine de travail. Pour beaucoup de ceux qui l'attendent c'est surtout le temps d'une vie qui heureusement s'allonge et qu'on n'a plus besoin de gagner en partant chaque matin travailler. Et ça, dans une société du tout marché, qu'un vieux puisse faire ses courses avec les quelques sous de sa pension sans rien faire d'autre que s'inquiéter du prix de journée de la maison de retraite, c'est limite insupportable !
Et on voudrait bien le culpabiliser en lui faisant sentir que c'est avec l'argent de ceux qui travaillent qu'il peut se payer ses fantaisies... Et même que, vu qu'on n'a plus les moyens , il faudrait peut-être penser à diminuer les pensions ou partir en retraite plus tard, ou augmenter les cotisations... Et puis pour les plus jeunes, il faudrait envisager d'autres solutions, puisque la garantie collective ne marche plus, ce serait bien plus sûr de se faire sa retraite soi-même ; là au moins on serait sûr d'avoir ce qu'on a mis de côté et puis on pourait dire m... à tout le monde sans avoir à payer pour les fainéants qui n'on rien fait de leur vie que de toucher l'aide sociale...
Quand je vous dis qu'il y a des solutions ! Mais il faut avoir le COURAGE qu'ils disent... certains osent même préciser le quel de courage, le COURAGE POLITIQUE !!!
Alors là ça devient franchement drôle, tellement drôle que ça met les deux tiers des français en colère; enfin une grande majorité des français pensent que les remèdes que nos charlatans politiques proposent à grands renforts d'avis et de rapports d'experts ne sont pas supportables. Ouf ! ils auraient pu y penser avant d'aller voter socialiste quand Paul Quilès lançait la privatisation de France Télécom ou Sarkozy pour privatiser la Poste, et systématiquement depuis plusieurs décennies pour mettre alternativement aux manettes celles et ceux qui ont tellement ébréché notre système de retraites qu'il est aujourd'hui fissuré de partout.
Aujourd'hui le pouvoir ne s'attaque pas aux problèmes des retraites, il s'attaque au système des retraites.

 
Que les retraités "coûtent" cher, oui peut-être, et certainement pas assez vu le niveau des pensions et leur évolution. N'ont-ils pas rapporté gros, tant qu'ils ont travaillé ?
Mais il y a deux ou trois questions qu'on se garde bien de mettre en avant :
  • A qui le travail des retraités "coûteux" a-t-il profité ?
  • N'y a-t-il pas d'autres "oisifs coûteux" dans notre société ?
  • On a tué les garanties collectives de la protection sociale. A qui profite le crime ?

 
On peut faire court en terme de réponse : le capital et les rentiers qui vont avec !

 
Le discours officiel de la droite à la gauche social ou écolo libérale la chanson  du profit est jouée sur le même air avec les mêmes instruments, seul le rythme et la tonalité varient un peu... et quand c'est fini, ça recommence !
Que la bourse  et les banques ne servent plus à financer l'économie mais se concentrent sur le service des meilleurs dividendes aux rentiers, y compris quand les affaires vont mal... normal pour le capital.
Que toutes les parcelles de vie doivent passer par le marché, la vie, la mort, la maladie, la vieillesse, la peur ou l'amour, l'éducation, le loisir et la fête... indispensable pour le capital.
Qu'après avoir pressé les hommes de leur premier jus on les jette pour aller en presser d'autres ailleurs, qu'on fasse que les pauvres parmi les pauvres soient à la charge des un peu moins pauvres à grand coups d'opérations médiatiques dites de "solidarité"... vital pour le capital.
Que tous les ressorts de la vie sociale et du collectif soient débandés pour privilégier la combine et la solution individuelle en bonne logique de concurrence jusqu'à refuser en majorité de participer au grand cirque médiatique qu'est devenu l'exercice démocratique de l'élection politique... c'est l'assurance vie du capital !

 
Alors non, il n'y a pas de problèmes de retraite en France, pas plus qu'il n'y a de problèmes de salaire ou d'emploi, de protection sociale ou d'éducation...

 
LE problème, c'est le capitalisme, tout simplement ! Et la solution n'est pas dans de petits arrangements cosmétiques pour arracher une miette à la miche. Le capitalisme, c'est l'explolitation des hommes, des femmes et des enfants... c'est l'accaparement de la richesse du monde et le gaspillage des ressources par une grosse poignée de rentiers au détriment de la masse immense des peuples qu'ils affament...
Le capitalisme, ça ne s'adoucit pas, même avec un beau ruban rose pour ficeler le cadeau, ça ne se dépasse pas non plus pour le laisser vivre derrière nous pour les autres avec ses ressorts morbides.

 
Penser global, agir local !
L'action sur les retraites est INDISSOCIABLE de l'approche globale des méfaits du capitalisme pour que la solution ne fasse pas qu'empirer le mal comme on l'a vu depuis trente ans.

 
Le capitalisme ? Ca se combat et ça s'extermine, point.
La solution communiste peut exister pour peu qu'on n'en remette pas les clés et le projet entre les mains de ses adversaires les plus déterminés.

1 commentaire:

depoilenpolitique a dit…

Les retraites sont inviolables pour toutes sociétés avancées , comme la sécurité sociale la rentabilité , ni l'équilibre des comptes ne doivent entrer en jeu dans la sérénité des acquis du CNR notament quant le petit homme qui nous sert de président osent aller s'incliner sur les victimes de ce combat aux Glières ou ailleurs , Non , et tu as raison les retraites ;et le problème des retraite c'est la capitalisme et , que le capitalisme car si nous étions ou si nous vivions dans une société avancée les retraite comme la protection sociale seraient le socle , l'inviolabilité d'un minimum dû aux travailleurs à l'origine de toutes richesses , mais voilà nous ne vivons pas dans une société avancée , notre société est barbare , gérée au nom du profit , et de l'exploitation de l'homme par l'homme pour le profit , même les animaux ont un comportement plus décent et les sociétés dites primitives qui existent ou que l'on découvrent encore nous donnent des leçons à ce sujet
Fraternellement à toi
Jean Claude