L'un des géants de la grande distribution annonce dans ses résultats l'intérêt des équipements de proximité... pour leur rentabilité et le profit qu'ils dégagent!!! sur le dos des consommateurs, et plus si affinités.
Dans cette bonne logique le groupe épicier installé locataire à bon marché d'un bâtiment communal souhaite que son bailleur agrandisse le bâtiment pour y loger un peu plus de marchandise...
L'opération calamiteuse engagée par la municipalité avec la destruction du "Marché Couvert" va rebondir à la demande de l'enseigne commerciale.
Comme si la destruction du patrimoine architectural ne suffisait pas, le projet avait été si bien ficelé que les recettes des loyers demandés aux commerçants et à la Poste ne couvrent pas les remboursements d'emprunts et chaque année le budget communal est orbligé de combler le déficit du budget annexe du bâtiment commerce. Ces quelques milliers d'euros font que les habitants usagers de cet équipement commercial de proximité ajoutent en surcout de leurs courses une petite taxe symbolique pour avoir le plaisir d'engraisser le grand groupe commercial qui trouve dans la collectivité locale un bon commis de ses profits.
Pour se convaincre de l'état de grande nécessité du groupe commercial qui sollicite les finances communales il suffit de se pencher sur ses résultats 2009 publiés en mars dernier : bénéfice net par action en hausse de plus de 12%, dividende versé aux actionnaires en hausse de près de 5%... tout ça sur fond de recul des ventes, crise oblige. Dans ses supérettes, avec 4% de baisse des ventes le groupe réussit quand même une augmentation de sa marge opérationnelle de près de 5% !!! belle performance qui peut sans peine illustrer la prise de profit sur les fournisseurs d'un côté et sur le consommateur de l'autre.
Non seulement l'équipement commercial soutenu par la municipalité avec l'argent public ne correspond pas aux besoin des populations du secteur qui poussent régulièrement leurs caddies sur les parkings des supermarchés des cantons environnants mais il s'est montré bien incapable de dynamiser l'offre globale de la zone de chalandise ou d'en compenser les pertes.
L'opération d'agrandissement appellée de ses voeux par l'enseigne commerciale, outre les frais qu'elle engendre pour la collectivité (frais d'études dans un premier temps) risque fort d'être bien coûteuse et difficile à installer pour un résultat plus qu'hasardeux.
Les alchimistes s'étaient bien acharnés à transformer le plomb en or... La persévérance dans l'erreur ne s'est jamais montrée le meilleur gage de réussite.
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