samedi 9 février 2013

Les outils

La grande décision emblématique du 36ème congrès du PCF relayée dans les médias passe pour être la disparition du symbole graphique de la faucille et du marteau...
Depuis bien longtemps évacués des logos et autre imagerie communisme française, la faucille et le marteau vont ainsi être définitivement gommés de la symbolique communiste, tout juste bons bons pour la brocante idéologique qui s'organise.

Modernité oblige !
Ne faudrait-il pas les remplacer par une moissonneuse batteuse rutilante à coupe de 10 mètres sur-imprimée sur le logo de Pôle-Emploi ?
Le symbole de l'alliance paysanne et ouvrière méritait-il telle euthanasie ?

Pas sûr ! Sauf si les nouveaux adhérents investissant l'édifice en misère des communistes squatté par une multitude bigarrée après en avoir chassé les derniers locataires, rénovent, recomposent ou refondent à l'envie, pour le rendre tellement "mélenchon-compatible" qu'il se dissolve bientôt dans le Front de Gauche.
Le geste n'a rien d'anodin. 

Du passé, faisons table rase...

Je ne suis pas certains que l'inspiration d'Eugène POTTIER écrivant l'Internationale en 1871 conduisait à se couper des racines de son histoire. J'ai toujours pensé qu'il visait plutôt l'exploitation honteuse de la multitude par quelques uns qu'il fallait éradiquer pour que soit scellé l'avènement d'une société plus juste, plus humaine et plus libre.

L'INTERNATIONALE

Couplet 1 :
Debout ! les damnés de la terre !
Debout ! les forçats de la faim !
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,


Foule esclave, debout ! debout !
Le monde va changer de base :
Nous ne sommes rien, soyons tout !

Refrain : (2 fois sur deux airs différents)
C’est la lutte finale
Groupons-nous, et demain,
L’Internationale,
Sera le genre humain.

Couplet 2 :
Il n’est pas de sauveurs suprêmes,
Ni Dieu, ni César, ni tribun,
Producteurs sauvons-nous nous-mêmes !
Décrétons le salut commun !
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !

Refrain

Couplet 3 :
L’État comprime et la loi triche,
L’impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche,
Le droit du pauvre est un mot creux.
C’est assez languir en tutelle,
L’égalité veut d’autres lois :
« Pas de droits sans devoirs, dit-elle,
Égaux, pas de devoirs sans droits ! »

Refrain

Couplet 4 :
Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail,
Ont-ils jamais fait autre chose,
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la bande,
Ce qu’il a créé s’est fondu.
En décrétant qu’on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

Refrain

Couplet 5 :
Les Rois nous saoûlaient de fumées,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent, ces cannibales,
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Refrain

Couplet 6 :
Ouvriers, Paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs ;
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L'oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,
Le soleil brillera toujours !

Refrain

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