L'actualité fait scandale. Et le seul fait d'allumer radio ou télé depuis deux jours a comme un relent de voyeurisme malsain. Que Marine Le Pen ait été la première à sonner la curée et à lâcher les chiens de l'extrème droite sur un DSK en piteux état devrait en alerter plus d'un sur l'usage politique des écarts de comportement.
Qu'un homme riche et puissant soit ébranlé par le sort que la justice réserve à ses fautes... est-ce si insupportable ? La richesse et la notoriété ne devraient pas être des passe-droit dans une société démocratique.
Si la présomption d'innocence mérite d'exister, le triste spectacle de l'affaire doit beaucoup à une justice américaine qui instruit à charge et très publiquement avec des médias très impliqués pour jouer l'influence sur le jury.
La forme paraît brutale et expéditive, mais est-elle si différente de la justice d'exception qu'est chez nous la comparution immédiate qui fait de l'abbattage avec les petits dealers et autres "délinquants des quartiers" ?
Après, notre président nous a malheureusement bien habitué à des comportements qui n'honorent pas nécessairement la charge présidentielle et plus généralement la vie politique. L'affaire DSK vient un peu comme la cerise sur le gâteau de l'enterrement démocratique. La seule suspicion de culpabilité éloigne encore plus l'ambition présidentielle réelle ou supposée de l'individu des attentes, des préoccupations et des besoins des citoyens. La tapage orchestré sur le fait qu'il soit considéré comme un citoyen ordinaire en rajoute une couche...
Et si on parlait d'autre chose ? DSK était prêt à payer un million de dollars de caution pour être libéré, il s'est entouré des deux avocats les plus prestigieux des Etats-Unis...
La vraie vie n'est-elle pas ailleurs ? Et y compris pour préparer l'échéance de 2012...
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