80ème anniversaire de la Fête de l'HUMA !
... et la fête était grande, à la hauteur de l'événement, à la hauteur de l'ardeur des 600 000 festivaliers passés à la Courneuve en trois jours, à la hauteur des enjeux des luttes pour la vie, la liberté, la démocratie, à la hauteur de l'ambition des communistes pour notre pays, notre monde et l'humanité toute entière !
De vendredi à dimanche soir ce sont des dizaines, des centaines de rencontres, des milliers de regards croisés dans lesquels se lisaient la sérénité, le plaisir et l'envie. Qu'il soit accoudé au coin du bar pour se rafraîchir au cidre en discutant de l'avenir de l'agriculture normande, attentif aux interventions des invités des Amis de l'humanité rendant hommage à Jean Ferrat, assis en tailleur sur la pelouse de la grande scène pour écouter Souchon ou chanter avec Dutronc, régalé de choucroute en discutant avec les copains qui la servent de l'agonie de l'industrie lorraine, ou en arrêt devant la banderole exigeant la retraite à 60 ans "parce que nous le valons bien !", toutes et tous avaient les yeux qui brillent et le regard droit de celui qui sait résister...
Comme d'habitude, direz-vous ! La fête de l'HUMA au rendez-vous de la rentrée, c'est d'abord une cure d'enthousiasme, un grand moment de partage et d'échange, un grand moment d'humanité; mais comment ne pas apprécier encore un peu plus ce miracle festif dans le monde distillé au fil des actualités télévisées qui nous enferment tous les insupportables dans les faits divers qui deviennent sitôt autant de faits d'armes de nos ministricules si friands d'enterrements.
La vraie vie est à la fête de l'Huma bien plus que dans le JT de TF1 et "Plus belle la vie" réunis. La fête est sérieuse, sérieusement humaine ; elle est le reflet de toutes les luttes et de tous les espoirs, du maintien d'un centre de santé en banlieue parisienne à la cause palestinienne, de la dénonciation du racisme ambiant de la sarkozie à la gourmandise de liberté de la Kabylie...
Dédicacée à l'envie, la vie est vraiment dans la fête sous le chapiteau du village du livre, gigantesque librairie de tous les âges, de toutes les pensées, où des dizaines et des dizaines d'auteurs s'offrent aux visiteurs dans un dialogue privilégié autour de leurs oeuvres.
Le temps de la vie traverse la fête et sa grande exposition narcissique : la fête de l'HUMA se présente au travers de ses affiches et des oeuvres que nombre d'artistes lui ont offertes... des images sépia des grands rassemblements de Garches, de la clairière de Vincennes jusqu'à La Courneuve, toute l'histoire de la fête défile. Il n'est pas de passé sans avenir et la vingtaine d'artistes, affichistes, graphistes, illustrateurs ou peintres quii ont répondu à l'invitation de la réalisation aujourd'hui de l'affiche de la fête de 2090, présentent une merveilleuse rétrospective du futur, le simple trait d'union d'hier à demain dessiné à l'encre d'aujourd'hui.
Souvent caricaturée par les esprits rétrécis en guinguette enfumée de merguez-frites, la fête de l'HUMA est d'abord la fête des idées progressistes et des communistes réunis, aussi diverses et riches que les affiches des menus des restos qui font se côtoyer kebab et foie gras, langouste grillée et cochon de lait à la broche, soupe mauritanienne et choucroute alsacienne, pavé de charolais et rougail saucisses de la Réunion, huile d'olive du liban et melon de Montcuq, l'oeuf au plat et les pâtisseries orientales...
Du stand des Amis de la Commune qui appelait à sauver la laïcité menacée à celui de l'Amicale de Châteaubriant présentant ses actions pour sortir la mémoire de Guy Mocquet des pattes des héritiers de ses bourreaux, c'est bien la fête de la France des libertés qui a rempli le parc de la Courneuve pendant trois jours.
Liberté, égalité, fraternité, la devise de la République était scandée par mille et mille voix devant la grande scène du meeting dimanche après-midi comme la reprise en choeur de la Marseillaise et de l'Internationale en conclusion enthousiaste.
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